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création du besoin

Par exemple, dans une pub pour un shampooing l’Oréal, une femme très brune et très maigre, dans une réunion de travail, secouait sa chevelure, applaudie par des hommes. Les Polonaises, plutôt fortes et blondes, travaillaient depuis cinquante ans dans l’industrie et les services, et depuis toujours dans l’agriculture. Elles n’avaient pas besoin de "gagner" une place au travail ni de se faire accepter grâce à leurs cheveux : elles y étaient indispensables. A quoi donc ce genre de publicité débile et décalée pouvait-elle servir, sinon à les réduire à l’état d’objets sexuels ?

Auteur: OLS (Offensive Libertaire et Sociale)

Info: Dans "Divertir pour dominer", page 100

[ honte de soi ] [ superflu ]

 

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création du besoin

L’individu dit moderne ne produit pas ce qu’il mange et porte, il le consomme. Au fil des décennies, la distance entre la production et l’individu s’est creusée qualitativement – produits de plus en plus sophistiqués que je ne peux pas fabriquer – et quantitativement – lieux de production hors de vue. Le développement de la société dite de consommation est à proportion de cette distance, qui en s’accroissant multiplie les biens dont l’acquisition requiert de l’argent, multiplies les gestes d’achat.

Dans ce processus personne n’a voulu la consommation. Les marchands n’ont pas voulu la consommation mais le profit. Les marchands sujets au “profitisme” ont travaillé à l’extension du domaine marchand et donc de la consommation. Le supposé consommateur n’a pas voulu les supermarchés. Je n’ai pas souvenir, en 1987, d’avoir croisé beaucoup d’humains suppliant qu’on invente la montre connectée avant que le manque ne les tue. Nous n’avons rien demandé. De ce récit s’infère la tâche de combattre, non le consumérisme, mais le profitisme, ou le “marchandisme”, dont la modalité moderne s’appelle le capitalisme.

Auteur: Bégaudeau François

Info: "Pourquoi je ne consomme pas", Socialter n°48, octobre-novembre 2021

[ délégation des compétences ] [ gavage ]

 

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