imaginaire nuiteux
J’étais arrivé à la hauteur du terrain de football... C’était un des chemins que j’avais coutume d’emprunter lors de mes promenades nocturnes, et, quand j’approchais du terrain, j’avais toujours l’impression qu’il suffirait d’un rien pour que les projecteurs s’allument brusquement, et soustraient à l’obscurité deux équipes qui, dans le rond central, étaien prêtes à donner le coup d’envoi, attendant seulement que le sifflet retentisse. Et les tribunes pleines expliqueraient que la ville, à cette heure, fût si morte... Derrière les buts, dans le clair de lune, le vent semblait faire vibrer le grillage, un léger sifflement dont je ne savais pas si je l’entendais ou me l’imaginais simplement, et qui m’évoquait des chauves-souris. Un mouvement ondulatoire animait tout entier le treillis métallique aux mailles serrées, c’était comme si l’on voyait le monde depuis les profondeurs marines, ou dans la chaleur vibrante d’un jour d’été, même si ce spectacle me faisait plutôt frissonner.
Auteur:
Gstrein Norbert
Années: 1961 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Autriche
Info:
Une vague idée du début
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inquiétude
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