médium
A peine Marina rentra t-elle dans mon bureau que l'esprit de son frère fit son apparition. Un flot d'émotions me traversa et je ne pus retenir mes larmes. L'esprit me montrait sa mère en train de déposer des fleurs sur sa tombe, un bouquet jaune et blanc.
Marina se dit fort étonnée car, selon elle, sa mère n'allait jamais au cimetière. Quelques jours s'écoulèrent, puis elle m'appela pour m'informer qu'elle avait eu des nouvelles de sa mère, et qu'à cette occasion, elle lui avait demandé ce qu'elle avait fait de son après-midi. Sa mère lui avait répondu qu'elle était allée fleurir la tombe de son frère. Marina l'interrogea sur la couleur des fleurs.
- Blanches et jaunes, pourquoi ?
Auteur:
Alain Joseph Bellet
Années: 1962 -
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: medium, spirite, conférencier et écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Je communique avec les défunts
[
paranormal
]
médium
Le mari traça quelques lignes en l’air, jusqu’à ce qu’elle se mette à trembler et que ses yeux se ferment. Puis il ressortit. Elle se saisit immédiatement de ma main droite et commença à parler, sans attendre mes questions, d’une voix tremblante, mais l’élocution étonnamment fluide. Je ne pus malheureusement pas retenir grand-chose, ni rien noter. Elle dit, que j’avais beaucoup à lutter, que souvent le sol se dérobait sous mes pieds, que bien des gens se mettaient en travers de mes projets ; que j’étais trop bon, trop désintéressé. Mais que je devais rester ferme et continuer comme j’avais commencé ; qu’il y avait des gens qui m’aidaient, pas avec de l’argent, mais avec des mots. Qu’à la fin, je me frayerais un passage, comme un héros, "pas tout à fait dans ce domaine", "quelques changements seront encore nécessaires". Que tout ce que je pourrais, c’est subvenir à mes besoins, "me maintenir à flot", mais que je ne deviendrais pas riche ; la satisfaction de la reconnaissance ne se ferait pas attendre longtemps, etc. Puis elle s’arrêta soudain de parler.
Ces phrases beaucoup trop générales semblent toutefois avoir éveillé en moi certains affects (de nature infantile) ; je ressentais une sorte de saisissement auquel, du reste, je me laissai aller ensuite, intentionnellement, voulant ainsi favoriser l’expérience.
Auteur:
Ferenczi Sándor
Années: 1873 - 1933
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: un des premiers psychanalystes
Continent – Pays: Europe - Hongrie
Info:
Dans "Correspondance Freud-Ferenczi 1908-1914", trad. par le groupe de traduction du Coq-Héron, composé de Suzanne Achache-Wiznitzer, Judith Dupont, Suzanne Hommel, Christine Knoll-Froissart, Pierre Sabourin, Françoise Samson, Pierre Thèves, Bernard This, Calmann-Lévy, 1992, lettre du 20 novembre 1909
[
prophétie
]
[
avenir
]
[
analyse
]