mouvement dialectique incomplet
Sans la discipline du service et de l’obéissance, la crainte en reste au niveau formel et ne se répand pas sur l’effectivité consciente de l’existence. Sans l’activité du façonnage de la chose, la crainte demeure interne et muette, et la conscience ne devient pas pour elle-même. Si la conscience donne forme sans la première crainte absolue, elle n’est sens propre que vaniteusement, car sa forme ou négativité n’est pas la négativité en soi ; et son activité formative ne peut par conséquent pas lui donner la conscience d’elle-même en ce qu’elle est l’essence. […] Dans la mesure où tous les contenus qui remplissent sa conscience naturelle n’ont pas vacillé, elle appartient encore en soi à un être déterminé ; le sens propre est entêtement, liberté encore arrêtée à l’intérieur de la servitude.
Auteur:
Hegel Georg Wilhelm
Années: 1770 - 1831
Epoque – Courant religieux: préindustriel
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe idéaliste
Continent – Pays: Europe - Allemagne
Info:
La Phénoménologie de l'esprit, Flammarion, Paris, trad. Jean-Pierre Lefebvre, 2012, page 205
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négation inaccomplie
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production
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mouvement dialectique incomplet
Le redoublement de la conscience de soi en elle-même [en une conscience de l’immuabilité et de l’identité d’une part, et de la contingence et de la non-identité avec soi d’autre part], qui est essentiel dans le concept de l’esprit, est ainsi présent, mais l’unité de ce redoublement n’est pas encore présente, et la conscience malheureuse est la conscience de soi-même comme essence double qui ne fait que contredire.
Cette conscience malheureuse, scindée en elle-même, étant donné que cette contradiction de son essence est à ses yeux une seule et unique conscience, doit donc toujours dans l’une des consciences issues de la scission avoir également l’autre, et ainsi en être chaque fois immédiatement réexpulsée, dès lors même qu’elle estime être parvenue à la victoire et au repos de l’unité. Mais son véritable retour en soi-même, ou sa réconciliation avec soi, exposera le concept de l’esprit devenu vivant et ayant accédé à l’existence, ceci parce que chez elle il y a déjà ceci qu’en tant que conscience indivise unique elle est quelque chose de double ; elle est elle-même le regard d’une conscience de soi dans une autre, et elle est elle-même les deux, et l’unité des deux est également pour elle l’essence, mais elle-même pour soi n’est pas encore à ses yeux cette essence proprement dite, n’est pas encore l’unité des deux.
Auteur:
Hegel Georg Wilhelm
Années: 1770 - 1831
Epoque – Courant religieux: préindustriel
Sexe: H
Profession et précisions: philosophe idéaliste
Continent – Pays: Europe - Allemagne
Info:
La Phénoménologie de l'esprit, Flammarion, Paris, trad. Jean-Pierre Lefebvre, 2012, pages 212-213
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définition
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division
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