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Le monde fut créé le 22 octobre 4004 avant Jésus-Christ, à 6 heures de l'après-midi.

Auteur: Usher James

Info: Les annales du monde

[ commencement ] [ humour ]

 

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L'oisiveté est la mère de tous les vices, mais le vice est le père de tous les arts.

Auteur: Morand Paul

Info: Lewis et Irène (1924, 188 p.)

[ désoeuvrement ] [ source ]

 

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Où qu'il soit, où qu'il aille, l'homme continue à penser avec les mots, avec la syntaxe de son pays.

Auteur: Martin du Gard Roger

Info:

 

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[…] la psychanalyse est un symptôme. Seulement, il faut comprendre de quoi. Elle fait nettement partie de ce malaise de la civilisation dont Freud a parlé. Le plus probable est qu’on n’en restera pas à s’apercevoir que le symptôme est ce qu’il y a de plus réel. On va nous sécréter du sens en veux-tu en voilà, et cela nourrira non seulement la vraie religion*, mais un tas de fausses. 

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Le triomphe de la religion", éd. du Seuil, Paris, 2005, page 81 *c'est-à-dire, pour Lacan, la religion romaine

[ évitement ] [ occultismes ]

 
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L’oubli de la différence, avec lequel commence l’histoire de l’être, pour en lui aller jusqu’au bout, n’est cependant pas un défaut, mais l’événement le plus riche et le plus vaste, celui dans lequel l’histoire hespériale* du monde advient et se décide. C’est l’avènement (Ereignis) de la Métaphysique. Ce qui maintenant est, se trouve sous l’éclipse du destin de l’oubli de l’être qui précède par avance tout ce qui peut advenir dans cette époque.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Dans "La parole d'Anaximandre" in Chemins qui ne mènent nulle part, page 440. *Hespérial : futurition de l'initial de l'aurore

[ être-étant ] [ inconscient ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

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En 1989, un jeune scientifique travaillant au CERN rédigea une proposition de système de gestion de l'information utilisant l'Internet. A l'époque, peu de gens comprirent la portée de l'idée apparemment abstraite de Tim Berners Lee. Mais son superviseur fut fort heureusement de ceux-là. Il fut suffisamment intrigué pour écrire en guise d'approbation sur la proposition : "Vague, mais captivant". Dès Noël 1990, la Toile, ou "Web", était devenue une réalité, même si, au CERN, deux ordinateurs seulement étaient équipés pour l'utiliser.

Auteur: Collectif

Info: Infiniment CERN, Témoins de cinquante ans de recherches de Collectif

[ source ] [ genèse ] [ début ]

 

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La thèse selon laquelle la philosophie est un bien qui "vient de Dieu" ne se rencontre pas seulement chez les penseurs chrétiens. On la trouve déjà au IIe siècle av. J.-C. chez des écrivains juifs d’Alexandrie, tel Aristobule, philosophe péripatéticien, "auteur d’une exposition allégorique du Pentateuque" où il prétend montrer – à l’aide de citations parfois inventées – que les philosophes grecs ont puisé une grande partie de leurs enseignements dans Moïse. [...] Cette thèse du "larcin des Grecs", dont Aristobule est bien l’un des premiers témoins, est présente également, mais sous une forme plus sérieuse et plus nuancée, chez Philon d’Alexandrie. [...] Il n’est pas jusqu’à certains philosophes païens qui n’hésitent pas à adopter la thèse judéo-alexandrine, tel Numénius, néo-platonicien du IIe siècle, qui déclare : "Qu’est-ce que Platon, sinon Moïse qui parle grec ?".

Auteur: Borella Jean

Info: Dans "Lumières de la théologie mystique", éditions L'Harmattan, Paris, 2015, pages 64-65

[ source divine ] [ historique ] [ occident ]

 
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Dans le choix du fétiche se manifeste, comme Binet l'a affirmé le premier et comme cela a été l'influence persistante d'une impression sexuelle, le plus souvent reçue dans la prime enfance, ce qu'on peut mettre en parallèle avec l'adhésivité proverbiale d'un premier amour chez le normal ("on revient toujours à ses premiers amours.") . Une telle provenance est particulièrement claire dans les cas  le fétiche ne représente qu'une condition attachée à l'objet sexuel. Nous rencontrerons encore en un autre lieu l'importance d'impressions sexuelles. Dans d'autres cas, c'est une association symbolique en pensée, dont la personne concernée n'est le plus souvent pas consciente, qui a conduit au remplacement de l'objet par le fétiche. Il n'est pas toujours possible de mettre en évidence avec certitude les voies de ces associations (le pied est un symbole sexuel archaïque, déjà dans le mythe, la "fourrure" doit sans doute son rôle de fétiche à l'association avec la toison du mont de Vénus.), mais même telle symbolique ne semble pas toujours indépendante d'expériences sexuelles du temps de l'enfance.

Auteur: Freud Sigmund

Info: trois essais sur la théorie sexuelle (1905, 205 p.) page 117

[ fétichisme ] [ passif répondant ]

 

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Et c'est Lui qui, de l'eau, a créé l'homme. (Coran : 25, 54)
Dans les rites d'ablution, l'élément eau, avec lequel celui qui accomplit le rite s'identifie pour ainsi dire lui-même, peut symboliser la pureté originelle de la nature humaine telle qu'elle a été créée ; le rite remet alors en mémoire l'état de perfection humaine. En même temps, il symbolise l'identification avec la pure bénédiction qui est l'essence de la mer d'eau douce des eaux supérieures ; à un niveau encore supérieur, il symbolise l'identification avec la substance de tout l'Univers créé ; mais son sens le plus élevé est l'Identité suprême, l'immersion ou l'extinction de l'être dans les eaux de l'infinie Vérité Une.
Elles sont vraiment les Eaux réelles, et l'élément terrestre n'en est qu'une ombre lointaine.
Il ne faudrait d'ailleurs pas s'imaginer que c'est l'homme qui a choisi l'élément eau comme symbole, sous prétexte qu'elle purifie et désaltère ; c'est l'inverse qui est vrai, c'est-à-dire que l'eau apaise la soif et purifie parce que, indépendamment de tout choix humain, elle est, et a toujours été, un symbole de l'Essence pure qui satisfait éternellement la soif de tous les désirs. En tant que tel, l'élément possède en lui-même le pouvoir de réveiller la mémoire de l'homme, et jusqu'à un certain point sans même que l'homme en ait consciemment l'intention.

Auteur: Lings Martin

Info: Le Livre de la Certitude, la doctrine soufie de la Foi, de la Vision et de la Gnose, pp. 79-80

[ océanique ] [ source ] [ Islam ] [ aqua simplex ] [ spiritualité ]

 

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En revanche, on a, semble-t-il, quasi unanimement adopté la version des origines de l'homme que détaille un lumineux poème mythologique, "Le Supersage", comme nous l'appelons, traduction du non akkadien du héros : Atrahasîs. Selon ce mythe, les dieux, d'abord réduits à besogner par eux-mêmes pour vivre, s'étaient, à la fin, mis en grève, pour être dispensé d'une aussi épuisante corvée et traités sur le même pied sue leurs chefs, qui n'étaient pas astreints au travail. C'est alors que l’astucieux Enki/Ea avait eu l'idée d'une sorte de suppléant : l'homme, fait à la fois d’une argile tirée de la terre et qui le rappellerait un jour à la terre - à sa mort ; et du sang d'un dieu mineur, immolé pour la circonstance, qui lui conférerait quelque chose de l'intelligence, de l'énergie et de la productivité des ouvriers divins. Ce poème résumait les raisons d'être des hommes telles que se les imaginaient les Mésopotamiens : ils ne voyaient pas d’autre sens à leur existence que dans l'exploitation laborieuse et sans fin des matières premières du monde, pour en tirer tous les produits nécessaires, utiles ou agréables, destinés à assurer d'abord aux maîtres de l'univers, aux dieux, une vie insouciante et comblée, quitte à profiter eux-mêmes, subsidiairement, des surplus. La vie humaine n'avait de valeur qu’ordonnée au service-culte des dieux, tant la religiosité dominait tout.

Auteur: Bottéro Jean

Info: Babylone : A l'aube de notre culture

[ religion ] [ canevas ] [ historique ]

 

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