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Les étudiants adorent l’intelligence artificielle, mais…
L’IA gagne en popularité auprès des étudiants canadiens, mais n’est pas totalement assumée, selon une étude de KPMG.
Quelque 6 étudiants canadiens sur 10 utilisent l’intelligence artificielle (IA) générative pour faire leurs travaux scolaires, selon une récente étude de KPMG. Si les nouvelles technologies aident les travailleurs de demain, elles leur donnent aussi l’impression d’apprendre moins et… de tricher.
L’IA s’implante
Les étudiants utilisent l’IA pour générer des idées (46 %), effectuer des recherches (41 %), réviser des travaux (38 %), résumer des informations (36 %), rédiger des textes (32 %) ou passer des examens (24 %). " On voit beaucoup de gens utiliser l’IA pour faire le brouillon d’un travail qu’ils vont ensuite réviser, pour résumer de longs documents ou pour extraire les points essentiels d’une chaîne de courriels ", explique David Marcotte, leader au Québec de la pratique de données et intelligence artificielle chez KPMG.
Tricherie ou pas ?
L’IA gagne en popularité, mais elle n’est pas totalement assumée. Selon l’étude de KPMG, 65 % des étudiants ont l’impression de tricher lorsqu’ils l’utilisent. M. Marcotte croit qu’ils auraient intérêt à l’accepter et à la nommer. " Les établissements scolaires doivent moderniser leur approche et mettre des règles claires pour déterminer dans quels contextes on peut utiliser l’IA. La transparence est super importante. Cela dit, les travailleurs utilisent déjà ces technos pour accélérer leur travail, alors pourquoi les étudiants pensent-ils tricher ?
Oui, mais…
La plupart des étudiants disent que l’IA générative améliore la qualité de leurs travaux. " Elle permet une accélération de la consommation de la connaissance importante. C’est un outil hyper puissant pour les étudiants et le monde du travail ", explique-t-il.
Cependant, plus des deux tiers des étudiants admettent apprendre moins et retenir moins de connaissances. " Quand on lit un contenu dans lequel on s’immerge, on est davantage capable de le résumer et d’identifier les points importants, car toute notre attention y est vouée. "
L’objectif, selon David Marcotte, est d’utiliser l’IA en améliorant son sens critique. " On doit apprendre à accueillir cette connaissance, à utiliser son jugement, à l’analyser et à consulter différentes sources d’information pour avoir une compréhension plus complète que si on consommait la connaissance de façon traditionnelle. "
Cerveaux paresseux ?
Si l’IA fait une immense partie du travail, il est possible que la capacité de rétention du cerveau diminue. " Dans n’importe quoi, il faut trouver un équilibre pour ne pas dépendre seulement de la technologie, affirme M. Marcotte. Avec les jeunes, je priorise l’éducation sur la façon de l’utiliser, quels sont les risques, les bénéfices et comment conserver un équilibre mental. "
Il dresse également un parallèle avec l’avènement de la calculatrice dans la vie des étudiants. " Sommes-nous devenus moins bons en calculs mentaux ? Ou avons-nous plutôt accéléré notre progression avec ces outils ? "
David Marcotte croit que l’IA permet non seulement d’accélérer le travail, mais également d’avoir accès à des compétences technologiques et de devenir plus polyvalents. Il croit aussi que de nouveaux emplois et compétences apparaîtront. " Ce sera une période d’adaptation pour les gestionnaires, comme lorsque l’internet est arrivé dans nos vies. "
Auteur:
Internet
Années: 1985 -
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: R
Profession et précisions: tous
Continent – Pays: Tous
Info:
https://www.lapresse.ca, 6 nov 2024, Samuel Larochelle
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