Nos concepts structurent ce que nous percevons, la façon dont nous nous situons dans le monde et la façon dont nous nous mettons en rapport avec les autres. Notre système conceptuel joue donc un rôle central dans la définition de nos réalités quotidiennes.

Comment expliquer pareil phénomène ?

En remontant à la source de l’idée reçue, en cherchant à comprendre son origine et les raisons de sa pérennité.

" Il n’y a pas de préjugés anodins ", affirmait Dostoïevski.

Plus tenace que les vérités démontrées, le préjugé s’insinue dans les consciences et prend sournoisement possession de notre représentation du monde.

Il apparaît sans crier gare et s’impose à nous comme une évidence. Il se propage en silence, traverse l’espace-temps sans prendre une ride, la longévité est pour lui un gage de légitimité.

Résumons le " problème " en quelques lignes.

Longtemps demeurée mystérieuse, la rousseur n’a pas résisté à la sagacité de la biologie.

Rien de sorcier dans tout cela, au propre comme au figuré. La couleur de la peau, des yeux et des cheveux est conditionnée par la présence et la répartition d’un pigment appelé mélanine.