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grammaire

[…] la logique du monde est quelque chose qui se manifeste dans l’usage du langage, mais ne peut en aucun cas être décrit dans le langage.

Auteur: Bouveresse Jacques

Info: Wittgenstein : la rime et la raison, Les éditions de minuit, 1973, page 68

[ inconscient ] [ énoncé-énonciation ] [ structurel ]

 
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philosophie

On aura sans doute une assez bonne idée de ce que Wittgenstein essaie de faire dans le Tractatus si l’on considère que l’ouvrage est d’une certaine manière, entièrement consacré à la destruction d’une erreur philosophique fondamentale, que Maslow a appelée "le point de vue angélique". Cette erreur consiste dans la prétention d’exprimer quelque chose sur le monde d’un point de vue qui est extérieur au monde dans lequel on se trouve.

Auteur: Bouveresse Jacques

Info: Wittgenstein : la rime et la raison, Les éditions de minuit, 1973, page 58

[ dérive imaginaire ] [ énoncé-énonciation ] [ résumé ]

 
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écriture

Inouïe proposition de Pascal, la pensée de derrière. "Il faut avoir une pensée de derrière, et juger du tout par là, en parlant cependant comme le peuple."

Appliquer ça à Céline, vous faites lever tous les baragouinages sur sa langue populaire, vivante. Admettez enfin qu’il a un jugement de derrière le peuple. De derrière la vie.

Appliquer ça ensuite à mon projet. Dans un paysage complètement différent. Il faut avoir une pensée de derrière par laquelle je juge le tout, en même temps que je rewrite…

Auteur: Muray Philippe

Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 25 février 1983

[ idée ] [ énoncé-énonciation ] [ perspective ] [ distanciation ]

 

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explétif

Dans "Je crains qu’il ne vienne", l’enfance de l’art analytique sait ressentir en cette tournure le désir constituant de l’ambivalence propre à l’inconscient (qu’une certaine sorte d’abjection qui sévit dans la communauté analytique confond avec l’ambivalence des sentiments où elle moisit d’ordinaire). Le sujet de ce désir est-il désigné par le Je du discours ? Que non, puisque celui-ci n’est que le sujet de l’énoncé, lequel n’articule que la crainte et son objet, Je y étant bien évidemment l’index de la présence qui l’énonce hic et nunc, soit en posture de shifter. Le sujet de l’énonciation en tant que perce son désir, n’est pas ailleurs que dans ce ne dont la valeur est à trouver dans une hâte en logique, – ainsi appellerons-nous la fonction à quoi s’épingle son emploi dans "avant qu’il ne vienne". La dite structure n’étant pas sans corrélatif énergétique, pour autant que ce que nous pourrons définir comme : la fatigue du sujet, se manifeste dans la névrose comme distinct de la fatigue musculaire.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Remarques sur le rapport de Daniel Lagache, 1960

[ énoncé-énonciation ] [ psychanalyse ]

 
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religion

Durant mes années de lycée, lorsque je discutais avec un chrétien, un musulman ou un juif, j'avais toujours eu la sensation que leur croyance était à prendre en quelque sorte au second degré ; qu'ils ne croyaient évidemment pas, directement et au sens propre, à la réalité des dogmes proposés, mais qu'il s'agissait d'un signe de reconnaissance, d'une sorte de mot de passe leur permettant l'accès à la communauté des croyants – un peu comme aurait pu le faire la grunge music, ou Doom Generation pour les amateurs de ce jeu. Le sérieux pesant qu’ils apportaient parfois à débattre entre des positions théologiques également absurdes semblait aller à l’encontre de cette hypothèse ; mais il en allait de même, au fond, pour les véritables d’un jeu : pour un joueur d’échecs, ou un participant réellement immergé dans un jeu de rôles, l’espace fictif du jeu est une chose en tous points sérieuse et réelle, on peut même dire que rien d’autre n’existe pour lui, pendant la durée du jeu tout du moins.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: La possibilité d'une île, 2007, pages 252-253

[ énoncé-énonciation ] [ enjeux dissimulés ] [ foi ] [ rhétorique ludique ]

 
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opérations linguistiques

De même dans la 4ème année de séminaire [La relation d'objet], j’ai voulu vous montrer qu’il n’y a pas d’objet, sinon métonymique, l’objet du désir étant l’objet du désir de l’autre, et le désir toujours désir d’autre chose, très précisément de ce qui manque à l’objet perdu primordialement, en tant que FREUD nous le montre comme étant toujours à retrouver.

De même il n’y a pas de sens, sinon métaphorique. Le sens ne surgissant que de la substitution d’un signifiant à un signifiant dans la chaîne symbolique. C’est très précisément ce qui est connoté dans le travail dont je vous parlais tout à l’heure, et auquel je vous invitais à vous référer, sur L’instance de la lettre dans l’inconscient. 

Dans les symboles suivants, respectivement de la métaphore et de la métonymie, S [le sujet de l’inconscient] est lié dans la combinaison de la chaîne à S1 [le signifiant maître], le tout par rapport à S2 [le savoir] qui aboutit à ceci : que S dans sa fonction métonymique est dans un certain rapport métonymique avec s dans la signification : f(S…S1) S2 = S (–) s [métonymie]

De même c’est dans la substitution de S1 par rapport à S2, rapport de substitution dans la métaphore, que nous avons ceci qui est symbolisé par le rapport de grand S à petit s1, qui indique ici - c’est plus facile à dire que dans le cas de la métonymie - la fonction de surgissement, de création du sens : f(S/s1) S2 = S (+) s [métaphore] 

Auteur: Lacan Jacques

Info: 6 novembre 1957

[ résumé ] [ énoncé-énonciation ] [ formules ] [ mathèmes ] [ définition ]

 

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logiciel informatique

Le totalitarisme qui vient, le néo-fascisme tel qu’il se révèle depuis mars 2020, se soutient du vieux fantasme — rendu réalisable par la technologie numérique — d’une domestication en règle du parc humain.

Le comique de l’affaire, c’est que le prétexte invoqué — un virus — a permis d’introduire en loucedé un autre virus incommensurablement plus dangereux que le co-vide, un virus inquiétant pour l’appareil psychique humain: l’" intelligence artificielle ".

Ce virus produit, entretenu et cultivé à grands frais par des milliardaires algorithmés du bulbe, utilise les ressources des modèles linguistiques pour les mettre au service d’une logique bidimensionelle qui pastiche la prolixité intellectuelle des énoncés humains en procédant par évaluation statistique, copier-coller et détournement des mécanismes génératifs de syntaxe.

Les résultats obtenus peuvent apparaître d’autant plus bluffants que la contamination virale n'opère pas comme venue d’un élément extérieur, mais infecte le sujet depuis ce qui semble a priori relever de l’intériorité (la fausse "évidence" d’un langage réduit à la seule dimension du sens…) par colonisation des processus cognitifs eux-mêmes, biaisant l'apprentissage tout comme l’élaboration des concepts, notamment par la soustraction du jeu des équivoques signifiantes qui caractérise la vie d’une langue dite (peut-être à tort) vivante…

La malédiction du virus psychique "IA" vient de l’occultation de la dépendance constitutive de tout parasite qui vit aux dépens de son "autre": un virus, fût-il psychique, dépend pour sa susbistance du maintien en vie de l’organisme colonisé, en l’occurrence la pensée en tant qu’elle est réellement créatrice, à savoir vivante...

Un virus étant incapable de produire quoi que ce soit par lui-même, il n'ouvre pas un "nouveau monde", force est de constater qu’il y a autant d’intelligence dans l’"intelligence artificielle" qu’il y a de fleur dans la fleur artificielle, l’IA se présentant à l’opposé de l’intelligence qui veut dire "lire entre les lignes", c’est un automatisme qui se réplique et prospère en vidant progressivement la pensée de sa substance vive, substituant à l'activité créatrice de la parole la reproduction machinique de ses formes mortes.


Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 10 juillet 2025

[ illusion ] [ énoncé-énonciation ] [ dévitalisation ] [ critique ] [ régression symbolique ] [ imitation ]

 
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philosophie

La dimension dialectique comme mouvement négatif, tel que ce mouvement est immédiatement, apparaît d’abord à la conscience comme quelque chose à quoi elle est livrée et abandonnée et qui n’est pas son produit. Comme scepticisme, en revanche, ce mouvement est moment de la conscience de soi, à laquelle il n’arrive pas que, sans savoir comment, ce qui est son vrai et son réel vienne à disparaître, mais qui dans la certitude de sa liberté fait disparaître elle-même cet autre qui se donne pour réel ; non pas seulement, donc, l’objectal en tant que tel, mais son propre rapport et comportement à son égard, au sein duquel celui-ci a valeur objectale et est pourvu de cette valeur, et donc également son percevoir, ainsi que sa fixation de ce qu’elle, la conscience, est en danger de perdre, la sophistique, ainsi que son vrai, établi et déterminé à partir d’elle ; par cette négation consciente de soi, la conscience se procure pour elle-même la certitude de sa liberté, s’en produit l’expérience, et ce faisant l’élève à la vérité. Ce qui disparaît, c’est le déterminé ou la différence qui, de quelque façon et origine que ce soit, s’installe comme différence établie et immuable. Cette différence n’a rien de durable en elle et doit disparaître pour la pensée, car le différencié consiste précisément à n’être pas en lui-même, et à n'avoir au contraire son essentialité que dans un autre. Tandis que la pensée est l’intelligence de cette nature du différencié, elle est l’essence négative comme quelque chose de simple.

La conscience de soi sceptique fait donc dans le cours changeant de tout ce qui veut se fixer pour elle, l’expérience de sa propre liberté, pour autant que cette liberté, c’est elle-même qui se la donne et conserve ; elle est à soi-même cette ataraxie du se penser soi-même, l’immuable et véritable certitude de soi. Cette certitude ne procède pas d’une réalité étrangère qui précipiterait et effondrerait en soi-même son multiple développement, et surgirait de là comme un résultat qui aurait son devenir derrière lui ; mais c’est la conscience elle-même qui est l’absolue inquiétude dialectique, ce mélange de représentations sensibles et pensées dont les différences coïncident, et dont l’identité, tout aussi bien – car elle est elle-même la déterminité face au non-identique – se dissout à son tour. Mais précisément en ceci, cette conscience, au lieu d’être conscience identique à soi-même, n’est en fait que confusion tout simplement contingente, le vertige d’un désordre qui toujours se réengendre. Elle est ceci pour elle-même ; car c’est elle-même qui conserve et produit cette confusion en mouvement. C’est pourquoi, du reste, elle s’en réclame et fait profession d’être une conscience entièrement contingente et singulière, d’être une conscience qui est empirique, s’oriente sur des choses qui n’ont aucune réalité pour elle, obéit à ce qui pour elle n’est pas une essence, fait et amène à l’effectivité ce qui pour elle n’a pas de vérité. Mais de même que, de la sorte, elle passe à ses yeux pour une vie singulière, contingente, et en fait animale, ainsi que pour une conscience de soi perdue, elle refait, à son tour, au contraire, de soi aussi, un universel identique à soi ; car elel est la négativité de toute singularité et de toute différence. De cette identité à soi, ou plutôt au sein même de celle-ci, elle retombe de nouveau dans cette contingence et confusion, car cette négativité en mouvement n’a affaire précisément qu’à du singulier, et se baguenaude ici et là en compagnie du contingent. Cette conscience est donc ce bavardage inconscient, et sans queue ni tête, qui va et vient d’un extrême à l’autre de la conscience de soi identique à soi à la conscience contingente, embrouillée et embrouillante. Elle ne parvient pas elle-même à rassembler ces deux pensées d’elle-même : tantôt elle reconnaît sa liberté comme élévation au-dessus de toute confusion et de toute contingence de l’existence, tantôt et tout aussi bien elle fait profession de rechuter dans l’inessentialité et de s’y baguenauder sans vergogne. Elle fait disparaître le contenu inessentiel dans sa pensée, mais en cela elle est précisément la conscience d’un inessentiel ; elle énonce la disparition absolue, mais cette énonciation EST, et cette conscience est la disparition énoncée […]. Ses actes et ses paroles sont toujours en contradiction, et elle a elle-même la double conscience contradictoire tout aussi bien de l’immuabilité et de l’identité que de la totale contingence et non-identité avec soi. Mais elle tient écartés les pôles de cette contradiction d’elle-même et se comporte à son sujet comme elle le fait en général dans son mouvement purement négatif. 

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: La Phénoménologie de l'esprit, Flammarion, Paris, trad. Jean-Pierre Lefebvre, 2012, pages 210 à 212

[ mouvement dialectique incomplet ] [ critique ] [ aveuglement ] [ erreur ] [ énoncé-énonciation ]

 

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