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jeunesse

Bizarrement, malgré les terreurs plus ou moins réelles qu'ils doivent affronter chaque jour et chaque nuit, les enfants adorent avoir peur, être horrifiés; ils adorent, par dessous tout, être pris par surprise.

Auteur: Naifeh Ted

Info: Courtney Crumrin, Tome 1 : Courtney Crumrin et les Choses de la Nuit

[ effroi ] [ épouvante ]

 

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limitation

Ce qui est, à mon sens, pure miséricorde en ce monde, c'est l'incapacité de l'esprit humain à mettre en corrélation tout ce qu'il renferme. Nous vivons sur une île de placide ignorance, au sein des noirs océans de l'infini, et nous n'avons pas été destinés à de longs voyages. Les sciences, dont chacune tend dans une direction particulière, ne nous ont pas fait trop de mal jusqu'à présent ; mais un jour viendra où la synthèse de ces connaissances dissociées nous ouvrira des perspectives terrifiantes sur la réalité et la place effroyable que nous y occupons : alors cette révélation nous rendra fous, à moins que nous ne fuyions cette clarté funeste pour nous réfugier dans la paix et la sécurité d'un nouvel âge de ténèbres.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: L'Appel de Cthulhu (1926) - Dans l'abîme du temps

[ épiphanique épouvante ] [ être humain ] [ ignorance ] [ horreur ] [ pessimisme ] [ angoisse prométhéenne ]

 

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captif

Je m’asseyais à mon tour, la mort dans l’âme, sur le fauteuil vacant, dont les fers se refermaient soudain sur mes membres. Mon cou était lui aussi ceint d’une bande d’acier, de sorte que je ne pouvais plus du tout soulever la tête. La lumière m’aveuglait, et elle était tout aussi vive quand je fermais les yeux. J’étais le papillon velouté, innocent, aux antennes pennées et aux ailes de duvet blanc, immaculé, tombé dans l’horreur dense de la toile de l’araignée. J’étais la victime de toujours, impuissante, dissoute dans sa propre terreur, dans l’attente de l’intolérable. J’avais beau rester immobile, j’avais beau retenir mon souffle, cette bête sauvage aux sens infaillibles finirait par me percevoir. Le docteur, en effet, sortait de son coin d’ombre et je me trouvais soudain à sa merci, sous ses yeux dépourvus d’expression, entre ses bras velus qui manipulaient déjà mon corps, cherchant ses points vulnérables.

Auteur: Cartarescu Mircea

Info: Solénoïde

[ épouvante ] [ entravée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

propagande terroriste

Je lis sur l’écran de l’ordinateur le permis de me tuer. Ma tête tourne, ma vie vacille. Des images m’assaillent, dont celles d’otages occidentaux à la tête tranchée. Sera-ce mon sort également ? Je sens le couteau glacé m’ouvrir la gorge, j’entends le son du sang qui gicle, semblable à celui d’un seau d’eau que l’on vide dans l’égout, je sens les bras qui retiennent alors que je me débats comme un animal apeuré – j’ai connu, dans mon enfance paysanne, la mise à mort du cochon, qui avait quelque chose de rituel aussi, ses cris, ses grognements stridents à en déchirer le tympan, ses tressaillements, sa sueur funèbre. Les djihadistes d’al-Hebah me comparent à un cochon. Aurai-je sous la lame, plus de dignité que cette bête ? J’anticipe aussi mes dernières pensées. On meurt en animal, comme le cochon effrayé, et on meurt en homme, avec des pensées. Au bout de quelques minutes je me reprends. Ce scénario d’horreur est impossible en France, au pays des droits de l’homme ! Et pourtant non, si l’on en est arrivé au point où la police doit me protéger, me cacher, c’est que ce n’est pas vraiment impossible, que des décisions prises ailleurs, au Moyen-Orient, peuvent s’appliquer ici. Je balance entre la terreur et l’apaisement, et tente de me raccrocher à ma foi, chevillée au corps, en la souveraineté nationale.

Auteur: Redeker Robert

Info: Il faut tenter de vivre

[ instant de la mort ] [ islamistes ] [ épouvante ] [ empathie ] [ réconfort communautaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel