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vocabulaire

Je ne dispute jamais du nom, pourvu qu’on m’avertisse du sens qu’on lui donne.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Les Provinciales, 1656

[ précision terminologique ] [ contextualisation sémantique ]

 
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Ajouté à la BD par SANTARINI

répartie

- Oh, comme je suis surprise !

- Erreur, madame : vous êtes étonnée, c'est nous qui sommes surpris.

Auteur: Littré Emile

Info: Après avoir été pris sur le fait par sa femme, qui le découvre au lit avec la bonne.

[ adultère ] [ précision terminologique ] [ distinguo ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vocabulaire

Les mots humains longs (plus ils sont longs, mieux c'est) sont faciles à comprendre, sans équivoque, et changent rarement de sens... Par contre, les mots courts sont glissants, imprévisibles, et changent de signification sans aucune règle.

Auteur: Heinlein Robert A.

Info: Stranger in a Strange Land

[ précision ] [ justesse terminologique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

logique formelle

Les questions relatives aux fondements des mathématiques, bien que traitées par beaucoup ces derniers temps, n'ont toujours pas de solution satisfaisante. L'ambiguïté du langage est la principale source de problèmes de la philosophie. C'est pourquoi il est de la plus haute importance d'examiner attentivement les mots mêmes que nous utilisons.

Auteur: Peano Giuseppe

Info: "The Principles of Arithmetic, presented by a new method". 1889

[ précision terminologique ] [ justesse sémantique ] [ exactitude ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fermeture

Séduits par le pouvoir dénotatif des mots pour définir, ordonner, représenter les choses qui nous entourent, nous avons négligé la dimension chantante du langage, si évidente pour nos ancêtres, conteurs oraux. Nous avons perdu notre oreille pour la musique du langage, pour la couche rythmique et mélodique de la parole par laquelle les choses terrestres nous entendent.

Auteur: Abram David

Info:

[ holistique ] [ analyse ] [ précision terminologique ] [ poésie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

exactitude

Utiliser le bon mot, la bonne notion, le bon concept, avec la définition la plus couramment acceptée, ou mieux avec la définition la mieux acceptée et comprise relève parfois de l’exploit,…   

(Après avoir présenté son "Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature")

Auteur: Triplet Patrick

Info:

[ précision sémantique ] [ justesse terminologique ] [ langage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Évitez donc d'utiliser le mot "très" parce que c'est de la paresse. Un homme n'est pas très fatigué, il est épuisé. N'utilisez pas "très triste", mais morose. La langue a été inventée pour cette unique raison, les gars - séduire les femmes - et, pour ce défi, la paresse ne marche pas. Et ça ne marchera pas non plus pour vos rédactions.

Auteur: Kleinbaum Nancy H.

Info: La Société des Poètes Morts

[ écriture ] [ méta-moteur ] [ précision terminologique ]

 

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jargons

L'utilisation du langage dans les sciences est spécialisé et particulier. Dans un bref discours, le scientifique parvient à dire des choses qui, en langage ordinaire, exigeraient beaucoup de phrases. Ses auditeurs répondent avec beaucoup de précision et d'uniformité. La portée et l'exactitude de la prédiction scientifique dépassent toute intelligence de la vie quotidienne : l'usage langagier du scientifique est étrangement efficace et puissant. Parallèlement à l'observation systématique, c'est cette utilisation particulière du langage qui distingue la science du comportement non scientifique.

Auteur: Bloomfield Leonard

Info: Linguistic Aspects of Science. International Encyclopedia of Unifi ed Science, Volume 1, Number 4 (p. 1) The University of Chicago Press. Chicago, Illinois, USA. 1938

[ exactitude du vocabulaire ] [ justesse terminologique ] [ précision sémantique ] [ complexité ] [ Tcheng Ming ] [ mot-univers ] [ consensus ] [ maïeutique ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

intraduisible

Sinologues et philologues ont longuement débattu de la signification du terme Tcheng Ming, que l'on trouve dans Confucius.

Ce terme est étrange, en effet : comme le constate un spécialiste cité par Etiemble, "il fait de la correction de l'écriture le premier principe d'un gouvernement, et voir dans les caractère fautifs l'origine des plus grâces désordres de l'Etat." Il s'agit bel et bien de calligraphier correctement, il s'agit de la "juste écriture" que nous appelons, en grec, "orthographe".

Mais dans ses "Entretien" (XIII), 3, le maître précise que si il était nommé ministre par l'empereur, il commencerait par "corriger les dénominations". Et ceci est encore le Tcheng Ming. "Quand les noms ne sont pas corrects, dit-il, le langage est sans objet. Quand le langage est sans objet, les affaires ne peuvent être menées à bien."

Enfin, Etiemble, après d'autres, rapporte cette notion au comportement même des personnes. On dit que la princesse Nan Tseu commettait l'inceste. Sa faute n'était pas celle-là, cependant, non plus que la luxure ou l'adultère : sa faute était de donner au fils la fonction du père, donc d'enfreindre les dénominations. "Que le souverain soit un souverain ; le sujet, un sujet ; le père, un père ; le fils, un fils."

Le Tcheng Ming ne fait donc qu'une seule et même chose de l'art de tracer correctement les signes écrits, de choisir la juste dénomination et d'occuper sa place légitime dans l'harmonie de l'univers. Le mot qui me manque, quoi que d'ampleur plus modeste, n'est pas étranger au Tcheng Ming. Il désignerai très précisément la superposition qui s'établit quelque fois entre le bon choix des mots, la réussite d'une phrase, d'un paragraphe, d'une page, avec l'intuition que cette mystérieuse réussite, qui marie indissolublement le fond et la forme, la rythmique et l'expression, la résonance et la pensée, y quelque chose à voir avec le vrai.

Il me semble que certains de nos classiques abondent en grâces de genre.

Auteur: Taillandier François

Info: Dictionnaire des mots manquant, page 179.

[ exactitude ] [ ordre intriqué ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ style ] [ précision terminologique ] [ sagesse ] [ politiquement correct ] [ justesse sémantique ] [ mot-univers ]

 

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doctrine chrétienne

Pour désigner Dieu dans son Être ultime et son essence une, donc dans sa nature commune aux Trois, le mot ousia convenait tout à fait. Mais pour le signifier dans les modalités de son être trinitaire, deux mots que nous connaissons se proposaient. Et chacun non sans inconvénient. Le premier, prosôpon, avait comme désavantage de suggérer que le Père, le Fils et l’Esprit ne sont que des manifestations, des aspects momentanés, des masques, et qu’ils n’ont donc pas de réalité subsistante et éternelle en Dieu. Le second, hypostasis, risquait, pour sa part, de faire éclater Dieu en trois, son emploi pouvant laisser entendre qu’en Dieu existent trois êtres substantiels différents, c’est-à-dire trois dieux. Malgré ce risque majeur, des deux mots prosôpon et hypostasis, ce fut certainement ce dernier qui, pour désigner les Trois, l’emporta, comme en témoigne la formule trinitaire fondamentale consacrée par le concile d’Alexandrie de 362 : "Trois hypostases d’une seule ousia". […]

Sensiblement, à la même époque, à Rome, les lettres de saint Jérôme au pape Damase font état des difficultés auxquelles se heurtèrent les Latins afin de rendre dans leur langue la formule trinitaire retenue par les Grecs. En raison de l’usage et de l’identité de construction des deux mots, le plus naturel certainement eût été de traduire hypostasis par substantia. Mais ce dernier mot, nous le savons, traduisait déjà le grec ousia ! Aussi, à défaut de ne rien dire de sensé de la Trinité, fallait-il absolument trouver un autre terme. Le mieux eût été assurément d’en inventer un nouveau, ou d’en choisir un autre. Mais hélas ! l’histoire ne le voulut pas ainsi : ce fut persona que l’on retint comme traduction officielle et définitive d’hypostasis. Ce choix avait pour lui d’être en harmonie avec l’usage de la théologie grecque, qui continuait de penser les Trois simultanément en termes d’hypostase et de prosôpon. Car, ainsi que nous le savons, persona et prosôpon ont même signification et même histoire. Cette traduction, cependant, n’en allait pas moins devenir le ferment de deux conséquences redoutables, dont la première fut d’inciter l’Occident à penser Dieu à travers une notion dont l’une des connotations essentielles, qu’on le veuille ou non, était autrefois, et demeure aujourd’hui, celle d’individu.

Auteur: Fromaget Michel

Info: La drachme perdue, éditions Grégoriennes, 2010, pages 123-124

[ historique ] [ précision terminologique ] [ étymologie ] [ élaboration ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson