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commérage

Celui qui écoute les médisances est encore plus coupable que celui qui les rapporte.

Auteur: Ibn Sahl Al-Fadl

Info: Propos...

[ complaisance ]

 

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culpabilité

Il est admirable d’avoir un si beau repentir, d’en jouir comme d’un chaud lit de plume par un froid matin d’hiver, alors qu’on devrait se lever.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info:

[ bénéfice secondaire ] [ jouissance ] [ complaisance ]

 

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bénéfices secondaires

Il y a des personnes à qui apparaît quelque maladie de leur corps ou de leur âme comme la chose la plus précieuse et la meilleure dans leur vie. Ils passent tout leur temps à la dorloter, ce n’est que par elle qu’ils existent, ils souffrent par elle, ils se nourrissent d’elle, ils s’en plaignent aux autres, et par là ils attirent l’attention du prochain. Pour cela ils jouissent de la compassion des gens, et en dehors de cela ils n’ont rien. Enlevez-leur cette maladie, guérissez-les, et ils seront malheureux, parce qu’ils seront privés de leur unique moyen d’existence, — ils seront vides. Parfois la vie d’un homme est pauvre à tel point qu’involontairement il est forcé d’estimer son vice et d’en vivre ; vraiment on peut dire que souvent les gens sont vicieux par ennui.

Auteur: Gorki Maxime

Info: Vingt-six et une, traduction du russe de S. Kikina et P. G. La Chesnais.

[ identité ] [ complaisance ] [ narcissisme ] [ tirer avantage ] [ auto-apitoiement ]

 

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expression détournée

Dans le discours normatif, la notion que le symptôme puisse persister à cause de sa fonction utilitaire est proprement scandaleuse. Freud ne l’ignorait pas, il courait le risque d’être perçu comme un cynique. Néanmoins, son constat était fondé sur sa très longue expérience clinique. Dès l’article de 1913 sur le début du traitement, il notait que le pauvre ne se laisse que difficilement arracher de sa névrose car celle-ci lui rend de trop bons services dans son combat pour l’auto-affirmation. Ce bénéfice secondaire fait obstacle à la thérapie analytique dans la mesure où la névrose contribue au maintien dans le lien social en évitant l’exclusion et le jugement dépréciatif des autres : "La pitié que les hommes ont refusée à sa détresse matérielle, il la revendique à présent au titre de sa névrose et il peut même s’affranchir de l’exigence de combattre sa pauvreté par le travail." [Freud, Sur l'engagement du traitement].

Auteur: Sokolowsky Laura

Info: Dans "Lacan quotidien", n°823

[ individuation ] [ complaisance ] [ inconscient ]

 

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plèbe

Je ne pouvais pas supporter cette foule aigrie, toujours agitée, toujours maussade et inquiète, qui allait et venait devant moi sur le trottoir. A quoi bon cette tristesse éternelle, cette anxiété, cette perplexité perpétuelles, cette méchanceté constante et morose (car ils sont méchants, trois fois méchants) ? A qui la faute s’ils sont malheureux et s’ils ne savent pas vivre, alors qu’ils ont devant eux soixante ans de vie ? Pourquoi Zartnitzyne s’est-il laissé mourir de faim, alors qu’il pouvait vivre encore soixante ans ? Et chacun exhibe ses guenilles, ses mains de travailleur, tout le monde se fâche, tout le monde crie : "Nous peinons comme des bêtes de somme, nous travaillons, nous avons une faim de loup, nous sommes pauvres ! Les autres n’ont pas à peiner, à travailler, et ilss ont riches !" (éternel refrain). A côté de ceux-là on trouve toujours quelque pauvre diable "de la noblesse" qui court, qui s’agite du matin au soir, comme par exemple, Ivan Fomitch Sourikov, qui habite au-dessus de nous. Il court des journées entières, toujours avec les manches trouées, des boutons qui ne tiennent pas ; il fait des commissions pour toutes sortes de gens ! Essayez de lui parler ! Il vous dira qu’il est "pauvre, indigent, nécessiteux ; sa femme est morte, il n’avait pas de quoi lui acheter des médicaments ; leur enfant a péri de froid l’hiver passé ; leur fille aînée se fait entretenir..." Il ne fait que gémir, se plaindre ! Oh ! Je n’éprouvais aucune pitié pour ces imbéciles ni alors ni maintenant, je le proclame avec orgueil ! Pourquoi n’est-il pas un Rothschild ? A qui la faute s’il n’a pas des millions comme Rothschild, s’il n'a pas toute une montagne d’impériales et de Napoléon d’or, une montagne aussi grande que celle qu’on voit au carnaval devant les baraques des forains ? Du moment qu’il vit, tout est en son pouvoir ! A qui la faute s’il ne le comprend pas ?

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'idiot", traduit par Nicolas Poltavtzev Presses de la renaissance, Paris, 1974, page 321

[ volontarisme ] [ complaisance ] [ impitoyable ] [ richesse ] [ envie ]

 
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