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pénitencier

Les détenus comprennent l'amour, le sexe, le pouvoir, la peur et la mort mieux que la plupart des gens. Ces sentiments sont distillés au sein d'une prison. Deviennent plus intenses. J'ai vu de l'amour entre deux détenus aussi fort que dans n'importe quel couple marié... vu de la peur sortir d'une personne comme de la vapeur. Regardé des hommes mourir avec un gros regard mauvais dans les yeux.

Auteur: Farris Peter

Info: Dernier appel pour les vivants

[ rapports humains ] [ condensation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

style

Lacan est le traducteur de Freud, mais il faut retraduire Lacan ensuite. Car la langue de Lacan est comme une langue étrangère, quand vous ne la connaissez pas elle est opaque, mais quand vous la connaissez, vous vous demandez comment est-ce que vous avez fait pour ne pas la comprendre tout de suite. Parfois, il écrit trop bien pour être compris immédiatement, c’est le paradoxe d’une langue extrêmement rigoureuse.

Auteur: Assoun Paul-Laurent

Info: Dans "Les chemins de la philosophie" France Culture Par Adèle Van Reeth

[ purisme ] [ condensation ] [ éloge ] [ manière ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

récits

Lire un roman, en effet, c’est toujours plus ou moins le "dévorer", c’est-à-dire, qu’on le veuille ou non, oublier ce qu’on lit à mesure qu’on le lit, négliger le détail des phrases, des scènes et des pensées, si frappantes qu’elles nous paraissent sur le coup, pour n’en retenir qu’un pâle résumé permettant la poursuite de notre lecture. De sorte que, malgré la meilleure volonté du monde, nous sommes fatalement des lecteurs myopes et distraits. Et nous le sommes d’autant plus que le temps de notre lecture s’allonge et que le contenu du roman que nous lisons est riche et varié. Le pari d’une œuvre comme L’ignorance, ou La lenteur, ou l’Identité, c’est de réduire à l’extrême le temps de la lecture, mais sans réduire en rien l’abondance et la diversité de la matière romanesque.

Auteur: Ricard François

Info: Postface à L'ignorance de Milan Kundera, éditions Gallimard, 2023, page 236

[ distraction ] [ mémoire ] [ condensation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

parlêtre

Le terme de signifiant prend un sens plein à partir d’un certain moment de l’évolution de la linguistique, celui où est isolée la notion d’élément signifiant très liée dans l’histoire concrète au dégagement de la notion de "phonème". Bien entendu uniquement localisée à cette notion, la notion de signifiant, pour autant qu’elle nous permet de prendre le langage au niveau d’un certain registre élémentaire, nous pouvons la définir doublement : 

– comme chaîne d’une part, diachronique, 

– et comme possibilité à l’intérieur de cette chaîne, possibilité permanente de substitution dans le sens synchronique.

Cette prise à un niveau fondamental, élémentaire des fonctions du signifiant, est la reconnaissance, au niveau de cette fonction, d’une puissance originale qui est précisément celle où nous pouvons localiser :

– un certain engendrement de quelque chose qui s’appelle le sens,

– et quelque chose qui en soi est très riche d’implications psychologiques, ...et qui reçoit une sorte de complémentation… sans même avoir besoin de pousser plus loin soi-même sa voie, sa recherche, de creuser plus loin son sillon …dans ce que FREUD lui-même nous a déjà préparé à ce point de jonction du champ de la linguistique avec le champ propre de l’analyse.

Il s’agit de nous montrer que ces "effets psychologiques", que ces "effets d’engendrement du sens" ne sont rien d’autre, ne se recouvrent exactement qu’avec ce que FREUD nous a montré comme étant les formations de l’inconscient. Autrement dit, nous pouvons saisir ce quelque chose qui reste jusque-là élidé dans ce qu’on peut appeler "la place de l’homme", c’est très précisément ceci : le rapport étroit qu’il y a entre le fait que pour lui existent des objets d’une hétérogénéité, d’une diversité, d’une variabilité vraiment surprenantes, par rapport aux objets biologiques.

Car ce que nous pouvons attendre comme étant le correspondant de son existence de l’organisme vivant, ce quelque chose de singulier que présente un certain style, une certaine diversité surabondante, luxuriante, et en même temps une insaisissabilité - comme telle, comme objet biologique - du monde des objets humains, c’est quelque chose qui se trouve, dans cette conjoncture, devoir être étroitement et indissolublement relaté à la soumission, à la subduction de l’être humain par le phénomène du langage.

Bien sûr ceci n’avait pas manqué d’apparaître, mais jusqu’à un certain point et d’une certaine façon masqué, masqué pour autant que ce qui est saisissable au niveau du discours, et du discours concret, se présente toujours par rapport à cet engendrement du sens dans une position d’ambiguïté, ce langage en effet étant tourné déjà vers les objets qui incluent en eux-mêmes quelque chose de la création qu’ils ont reçue du langage même, et quelque chose qui déjà a pu faire l’objet précisément de toute une tradition, voire d’une rhétorique philosophique, celle qui pose la question dans le sens le plus général de la critique du jugement : qu’est-ce que vaut ce langage ? Qu’est-ce que représentent ces connexions par rapport aux connexions auxquelles elles paraissent aboutir - qu’elles se posent même refléter - qui sont les connexions du réel ?

C’est bien là tout ce à quoi aboutit en effet une tradition de critique, une tradition philosophique dont nous pouvons définir la pointe et le sommet par KANT. Et déjà d’une certaine façon, qu’on puisse interpréter, penser la critique de KANT comme la plus profonde mise en cause de toute espèce de réel, pour autant qu’il est soumis aux "catégories a priori" non seulement de l’esthétique mais aussi de la logique, c’est bien quelque chose qui représente un point pivot au niveau duquel la méditation humaine repart pour retrouver ce quelque chose qui n’était point aperçu dans cette façon : 

– de poser la question au niveau du discours, au niveau du discours logique, au niveau de la correspondance entre une certaine syntaxe du cercle intentionnel en tant qu’il se ferme dans toute phrase, 

– de le reprendre en dessous et en travers de ce livre de la critique du discours logique, 

– de reprendre l’action de la parole dans cette chaîne créatrice où elle est toujours susceptible d’engendrer de nouveaux sens : par la voie de la métaphore de la façon la plus évidente, par la voie de la métonymie d’une façon qui, elle, est restée - je vous expliquerai pourquoi quand il en sera temps - jusqu’à une époque toute récente toujours profondément masquée.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 20 novembre 1957

[ définition ] [ condensation ] [ condition humaine ] [ psychanalyse-philosophie ] [ aliénation fondamentale ] [ performativité rétroactive du signifiant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson