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civilisation surestimée

Arrêtons-nous ici également un instant à l’analogie si souvent faite depuis Richard Wagner entre les Juifs et les anglais. Il ne fait en effet pas de doutes que de tous les peuples germaniques ce sont les Anglais qui se rapprocheraient le plus des sémites. Leur orthodoxie, leur stricte observance du sabbat, le montre déjà, la religiosité des Anglais est souvent proche de la fausse dévotion, leur ascétisme de la pruderie, ils n’ont pas plus produit que les femmes dans les domaines de la musique et de la religion, qui sont liés puisque s’il peut y avoir des poètes irréligieux (qui ne seront jamais de très grands artistes), un musicien irréligieux est presque une contradiction dans les termes. De même les Anglais n'ont donnés au monde aucun grand architecte, ni aucun grand philosophe. Berkeley, Swift et Stern sont des Irlandais ; Erigène, Carlyle et Hamilton, comme Burns, des Ecossais. Shakespeare et Shelley les plus grands des anglais, sont encore loin de représenter les sommets de l’humanité et sont incomparables à Michel Ange ou à Beethoven. Et il suffit de prendre les "philosophes" anglais Scot, Hartley, Priestley, Bentham, les deux Mill, Lewes, Huxley et Spencer en passant par Roger Bacon et son homonyme le chancelier Hobbes, lui-même si proche de Spinoza, et le fade Locke, c’est d’eux qu’est toujours venue la réaction contre tout ce qui s’est affirmé de profond dans l’histoire de l’Occident. Dans cette liste sont déjà cités les plus grands noms de la philosophie anglaise, Adam Smith et David Hume étant écossais. N’oublions pas que c’est d’Angleterre que nous est venue la psychologie, sans âme ! L’Anglais en a imposé à l’Allemand par son empirisme rigoureux et son réalisme politique théorique et pratique, mais c’est là toute son importance pour la philosophie. Aucun penseur profond ne s’en tenu à l’empirisme ; aucun penseur anglais n’en est sorti.

Auteur: Weininger Otto

Info: sexe et caractère (1903, 294 p.) p.258, éditions l'âge d'homme, 2012.

[ similitudes raciales ] [ médiocrité ] [ absence de virtuosité ] [ absence d'apport ] [ démystification ] [ british ]

 
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guitariste-sur-guitariste

J'étais encore très jeune, à peine 18 ans, quand j'ai commencé à travailler avec Frank Zappa. À l'époque, j'étais juste ce gamin de Long Island, dans ma chambre d'ado, fasciné par la musique progressive des années 70 et passionné de composition depuis toujours. Découvrir l'univers de Frank fut un choc et une révélation. Après avoir déménagé en Californie, il se trouve que j'ai pris un appartement juste en bas de la rue de Frank. Très vite, je me suis retrouvé plongé dans ce monde incroyable.

Tout a commencé parce que j'ai eu l'audace de lui envoyer des transcriptions de ses morceaux, ces partitions pleines de rythmes absurdes, d'une complexité presque inhumaine — " The Black Page ", entre autres. J'avais aussi joint à mon courrier un enregistrement de mon propre groupe, pensant " et si jamais il écoute... ". Frank a été impressionné par la précision et la musicalité de mon travail ; il a senti que je pouvais l'aider à retranscrire ce langage étrange qui était le sien.

Frank avait une capacité extraordinaire à détecter chez un musicien cette petite étincelle, ce potentiel un peu étrange, un peu à part, presque impossible à définir mais profondément réel pour lui. Quand il recrutait des musiciens pour son groupe, il cherchait toujours cette différence, cette faculté à faire quelque chose d'extraordinaire, d'inédit. Ce n'était pas une question de technique froide ou d'ego. Il voulait que chacun possède un talent singulier, une énigme qu'il pourrait révéler en confrontant à ses propres défis musicaux. Chez moi, il a tout de suite vu mon goût pour la musique à haute densité d'information, mon côté " casse-cou " prêt à déchiffrer et à jouer l'impossible. Je crois que c'est ça qui l'a séduit.

Intégrer son groupe n'était pas facile. Le niveau d'exigence était surréaliste ; il disait toujours : " si tu n'as pas ce qu'il faut, tu ne resteras pas ". Mais il ne te demandait jamais de faire ce que tu ne pouvais pas faire. Il cherchait simplement à tirer de toi ce qui était unique et à en faire émerger toute la force, au service de sa musique.

Être le " stunt guitarist " de Zappa, c'était accepter d'être mis au défi en permanence, de se retrouver face à des partitions qui semblaient injouables, des rythmes qui semblaient absurdes, mais aussi d'avoir la liberté d'explorer, de proposer, d'expérimenter. J'ai pu toucher du doigt son génie, ce feu sacré qu'il animait chez chacun de ses musiciens, et j'en ai gardé la certitude que la différence et l'audace sont essentielles pour vraiment se situer à un autre niveau, en musique comme ailleurs.​​

Auteur: Vaï Steve

Info: Compilation de plusieurs interview

[ rock ] [ band leader ] [ virtuosité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel