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décadence

Une civilisation débute par le mythe et finit par le doute [...].

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Dans "La chute dans le temps"

[ appauvrissement sceptique ] [ fatigue d'être ] [ histoire de l'humanité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

subjectivité

Une chose est sûre néanmoins : celui qui exclut purement et simplement le singulier de la philosophie en raison de son caractère contingent et empirique, celui-là rend stérile sa propre pratique philosophique.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, page 26

[ heccéité ] [ appauvrissement ] [ aveuglement ]

 

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divertissement audiovisuel

La télévision, depuis cinquante ans, n’aura rien été d’autre que ce qui remplaçait la vie au fur et à mesure que celle-ci, progressivement, se retirait. La télévision n’est pleine que du vide que la vie, en s’en allant, a laissé derrière elle.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 406

[ transfert d'expérience ] [ appauvrissement ] [ tsimtsoum ] [ abrutissement ]

 
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fric

Pauvres humains ! Ils tendent toutes leurs énergies vers la seule acquisition de la richesse. Ils trottent, trottent toujours, entre leurs œillères, sans jamais rien voir ni jouir de ce qui se passe autour d’eux, hypnotisés par leur but unique, à la poursuite duquel ils perdent leurs âmes.

Auteur: Geddes Patrick

Info: Cité dans "Le professeur Geddes et son Outlook Tower", Revue politique et parlementaire, n° 190, avril 1910

[ idée fixe ] [ matérialisme ] [ unique ambition ] [ appauvrissement de l'expérience ]

 

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architecture

En 1930, il y avait cent mots pour décrire une façade. A l'aube du XXIe siècle, il en reste une dizaine. Si l'on a perdu les mots, on a perdu les signes associés. Et avec ces signes, les savoir-faire, ce qui fait de nous des analphabètes de l'art de construire.

Auteur: Ricciotti Rudy

Info: L'architecture est un sport de combat

[ vocabulaire ] [ appauvrissement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

art du récit

Chaque matin nous instruit des nouvelles du globe. Et pourtant nous sommes pauvres en histoires merveilleuses. D’où cela vient-il ? La raison en est qu’aucun événement ne nous parvient plus qui n’ait déjà été imprégné d’explications. En d’autres termes : presque plus rien de ce qui arrive ne bénéficie plus au récit, presque tout bénéficie à l’information.

Auteur: Benjamin Walter

Info: Dans "Petits tours d'adresse" in Images de pensée, page 253

[ appauvrissement ] [ interprétation personnelle ] [ mystère ]

 

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vieillesse

Je sais le sentiment qui vous anime en ce moment, c'est de l'orgueil. Il n'a pas sa place ici. Encore une fois, les vieux ne sont pas vos rivaux mais vos aînés, vos pères [...] Les vieux sont plutôt malheureux. Imaginez un homme qui, encore très riche se trouve aujourd'hui sans rien. On lui annonce que ses richesses n'ont plus de valeur [...] et cela sans préparation aucune, avec la brutalité d'une pluie d'été

Auteur: Badian Seydou Kouyaté

Info: Sous l'orage ; suivi de La mort de Chaka

[ respect ] [ appauvrissement ]

 

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tradition littéraire

Le conte de fées, autre source de sagesse populaire, est en train de se tarir, grâce encore aux idéologues progressistes qui veulent protéger l’enfant de ces histoires réputées terrifiantes. La censure exercée sur les contes de fées, tout comme l’assaut donné à la littérature "inappropriée" au monde moderne, fait partie d’une persécution générale de l’imagination et du fantasme. Au nom du réalisme et d’une "culture appropriée", notre âge psychologique interdit des sublimations pourtant sans danger. Dans Psychologie des contes de fées, Bettelheim a montré que cette formation "réaliste" a pour effet d’accentuer la discontinuité entre les générations (l’enfant ayant l’impression que ses parents habitent un monde tout à fait étranger au sien) et fait douter l’enfant de sa propre expérience. Jadis, la religion, le mythe et le conte de fées conservaient suffisamment d’éléments propres à l’univers enfantin pour offrir aux jeunes une vision convaincue du monde. Or, la science ne peut se substituer à eux. D’où la régression, si commune dans la jeune génération vers un mode de pensée magique des plus primaires, telles la fascination exercée par la sorcellerie et l’occultisme, la croyance dans les perceptions extra-sensorielles, la prolifération des cultes chrétiens primitifs. 

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, pages 242-243

[ oubli ] [ appauvrissement de l'imaginaire ] [ parents-enfants ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

outil technologique

Là où manque l'occasion d'extérioriser un talent, continue Feuerbach, le talent manque aussi ; (là où il n’y a pas d’espace pour l’action, il n'y a pas non plus d’impulsion : l’espace est la condition fondamentale de la vie de l’esprit : où l’espace manque pour extérioriser une capacité, manque aussi la capacité elle-même, etc.) ; et par suite, en conséquence, chaque nouvel appareil ou machine électrique dont la commodité s’installe dans notre privauté ou l’organisation sociale fait la dispense d’une capacité, d’un talent, d’une faculté que nous possédions auparavant ; opère une diminution fatale, une soustraction : chaque progrès technique abêtit la partie correspondante de l'homme, ne lui en laissant que la rhétorique, ainsi que Michelstaedter le rédigeait en 1910 à la lueur d’une lampe à huile : tous les progrès de la civilisation sont autant de régressions de l'individu (et qui se suicidait le lendemain). Nous autres dont la vie se déroule au crépuscule de ce long désenchantement à quoi le principe de rationalisme étroit et positif nous a réduits – régression qui “est essentielle au développement conséquent de la domination”, précise Adorno dans une annotation au Meilleur des mondes – pourrions être les témoins étonnés de ce processus de déperdition parvenu à son terme, si nous n’en étions pas, en notre personne, aussi le résultat.

C’est par définition qu’une victime d’un rétrécissement de la conscience n’en est pas consciente ; (d’où l’intérêt de ces tests de dépistage précoce de l’ESB humaine ou de l’Alzheimer pour en informer l’usager pendant qu’il comprend encore ce qu’on lui dit).

Suivons néanmoins cette idée (que notre conscience est conditionnée par notre présence physique dans le monde, que c’est l’obligation d'être là en personne qui nous fait conscients ; et qu’aussi bien c’est seulement par la conscience que nous pouvons être là en personne) : les appareils et machines de la vie facile, de la satisfaction immédiate et sans peine ne nous dépouillent donc pas seulement des facultés, talents et capacités qu’ils remplacent, mais, en même temps que de la fatigue à les employer, de l'effort et de l'attention indispensables, de la contrainte d’être là en personne ; et donc aussi de la conscience de soi, qui était seulement à l’occasion de cet exercice.

& c'est ici que je vous prie de renouveler votre attention : quand, fatigué, on prend l’ascenseur pour gagner son étage, qu’on est transféré directement de la rue à l’étage, on a forcément moins conscience de rentrer chez soi (et l’on ne peut pas se rendre compte de combien c’en est peu un) ; et l’on n’est pas seulement privé du temps passé avec soi-même en montant l’escalier, et avec la fatigue, du plaisir d’y atteindre, mais aussi bien de l’emploi de ses jambes : de la faculté de rentrer chez soi par ses propres moyens.

(Et c’est pourquoi ce sont des imbéciles ou des inconscients, ceux qui disent : c’est la même chose de recevoir des e-mails que des lettres dans la boîte au rez-de-chaussée : des malheureux surtout qui resteront toute leur existence dans l’ignorance de ce que c’est de remonter l’escalier dans la solitude de cette lettre qui n’est toujours pas venue, ou, enfin, un jour, qui est là avec son écriture dessus. Leur âme restera toujours vide de ces minutes-là, qui sont toute la clarté, toute la lumière, etc., “et nous restons sous leur emprise notre vie durant” ; de ces brefs moments “qui pourtant nous suffisent pour l’éternité” : par où notre existence est à elle-même sa propre éternité ; leur âme restera vide de cet escalier et un jour le néant les avalera comme se referme la porte automatique de l’ascenseur.)

Auteur: Bodinat Baudouin de pseudo

Info: La vie sur terre. Paris : Éditions de l’Encyclopédie des nuisances

[ critique ] [ réducteur d'expérience humaine ] [ appauvrissement sensible ] [ perte du poids de l'incarnation ]

 
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