hommes-femmes
Le fait que tous les poètes du monde entier soient des alcoolos est une foutue bonne indication sur l’état de ce monde. Cresspoolcrews dit quelque part que l’essence de la poésie s’incarne dans le corps d’une femme. Ce que ça doit être merveilleux d’être aussi naïf et simplet ! Le sexe c’est le piège ultime, c’est un baiser sur une porte d’acier qui se ferme. Lawrence était bien plus subtil dans l’art de rechercher la muliébrité dans la chair jusqu’à l’âme et dans l’art d’accorder les vices et les vertus. Crews avale simplement de grandes gorgées de sexe et les noie dans des brouillons d’homme ivre, parce qu’il ne sait pas quoi faire d’autre, ce qui, évidemment, est le lot commun de tous les Américains : ils n’arrêtent pas d’y penser, ils minaudent, ils se baladent avec des photos pornos dans la poche, et pourtant ce pays est le plus puritain que tu puisses trouver au monde ! Ici, les femmes ont placé la barre trop haut et les garçons ont fini par se planquer derrière la grange avec une vache. Ce qui rend particulièrement pénibles les relations entre les garçons, les vaches et les femmes…
Auteur:
Bukowski Charles
Années: 1920 - 1994
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
Lettre à Jory Sherman, 1961, trad. Marc Hortemel
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clichés littéraires
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hypocrisie
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féminisme castrateur
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