hyléomorphisme
Il s'agit de savoir si dans ce tout, étendu, ce qui explique qu'il est étendu explique aussi qu'il est un. Or, qui ne voit que ces deux caractères s'opposent entre eux, bien qu'ils soient destinés à se trouver tous deux dans ce tout étendu, qu'ils constituent ou qu'ils spécifient comme tel par leur union. Parler d'étendue, en effet, c'est parler de parties qui se répandent, qui s'étendent, comme le mot même l'indique, ou qui tendent à s'en aller. Et, au contraire, parler de tout, parler d'unité, d'un, en l'appliquant à ce tout étendu ou à ce tout à dimensions, à ce tout de l'ordre des corps, c'est parler de parties qui se ramassent, qui se rapprochent, qui s'unissent et demeurent retenues dans ce tout. [...] Il n'est donc pas possible que le principe de l’étendue soit le même que le principe de l’unité ou de la totalité. De toute nécessité, il faut ici deux principes distincts, dont le rôle ou la fonction vient en sens contraire. Et ce sera précisément leur rencontre qui permettra d'avoir ce tout, en apparence contradictoire, mais, en réalité, d'une harmonie aussi profonde qu'elle sera mystérieuse, l'être tout ensemble étendu et un, que nous appelons l'être corporel, l'être à dimensions.
Auteur:
Pègues Thomas
Années: 1866 - 1936
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: clerc, théologien
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", page 57
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forme-matière
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incarnation
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