modernité
[...] le Christianisme se présente, par la force des choses d’ailleurs, comme une nouveauté ; ce caractère d’innovation, tout en étant légitime sur son plan, comporte néanmoins un danger de déséquilibre et d’infidélité, qui en fait s’est actualisé dans le monde chrétien sous la forme d’un progressisme de plus en plus marqué, surtout à partir de la Renaissance, mouvement mondain, extériorisant et individualiste s’il en fut, avec ses abus de l’intelligence sur le plan des arts aussi bien que sur celui des sciences, et malgré l’intérêt que suscita à cette époque, dans certains milieux, la pensée platonicienne. [...] Ici aussi, l’Islam apparaît comme un correctif divin ou un rétablissement d’équilibre du fait qu’il exclut a priori le culte du nouveau ; comme le Mosaïsme*, et plus expressément encore, il réduit la civilisation à la religion et par là-même, en quelque sorte, le temps humain à l’espace religieux.
Auteur:
Schuon Frithjof
Années: 1907 - 1998
Epoque – Courant religieux: industriel - islam
Sexe: H
Profession et précisions: métaphysicien, ésotériste, écrivain pérennialiste
Continent – Pays: Europe - Suisse - Allemagne
Info:
Dans "Christianisme/Islam", éditions Archè Milano, 1981, pages 88-89. *doctrines et institutions religieuses que les Juifs reçurent de Moïse
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possibilités hérétiques
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comparaison
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particularité
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monothéismes
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citoyens
La masse des hommes sert ainsi l’État, non point en humains, mais en machines avec leur corps. C’est eux l’armée permanente, et la milice, les geôliers, les gendarmes, la force publique, etc. La plupart du temps sans exercer du tout leur libre jugement ou leur sens moral ; au contraire, ils se ravalent au niveau du bois, de la terre et des pierres et on doit pouvoir fabriquer de ces automates qui rendront le même service. Ceux-là ne commandent pas plus le respect qu’un bonhomme de paille ou une motte de terre. Ils ont la même valeur marchande que des chevaux et des chiens. Et pourtant on les tient généralement pour de bons citoyens. D’autres, comme la plupart des législateurs, des politiciens, des juristes, des ministres et des fonctionnaires, servent surtout l’État avec leur intellect et, comme ils font rarement de distinctions morales, il arrive que sans le vouloir, ils servent le Démon aussi bien que Dieu. Une élite, les héros, les patriotes, les martyrs, les réformateurs au sens noble du terme, et des hommes, mettent aussi leur conscience au service de l’État et en viennent forcément, pour la plupart à lui résister. Ils sont couramment traités par lui en ennemis.
Auteur:
Thoreau Henry David
Années: 1817 - 1862
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
La Désobéissance civile (1849)
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fonctionnaires
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innovateurs
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hérétiques
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