couple
Au bout du neuvième jour... (ah oui parce que 9 jours en temps lesbien, ça équivaut à peu près à 4 ans en temps hétéro... et 3 secondes en temps pédé) on s'est lancées : on s'est endettées pour 35 ans et on a acheté notre F3 à Convention.
Auteur:
Magellan Murielle
Années: 1977 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain chanteuse comédienne féministe
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Océanerosemarie. La Lesbienne invisible
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lesbiennes
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ménage
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femmes-par-femmes
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gouines
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femmes-entre-elles
Son plaisir me touchait comme jamais encore aucun plaisir de femme ne m’avait touchée. Son sexe humide, tiède et profond ne m’inspirait jamais cette espèce de dégoût, de fatigue qui me vient souvent après la volupté ! La sentir jouir m’était une émotion extraordinaire et je savais la caresser indéfiniment, moi qui ai eu souvent l’horreur du baiser. Je lui demandais au contraire de me laisser l’embrasser, ce qu’elle me refusait, disant qu’il fallait attendre, que c’était meilleur nu, qu’il fallait accumuler en soi du désir, avoir beaucoup, beaucoup de désir l’une pour l’autre. Petit Suzanne, [...] Tu m’avais rendu ma jeunesse, le goût de la vie ! Je m’éveillais dans tes bras, l’amour se détachait pour n’être plus que cette chose saine, vive, délicieuse comme le printemps, comme un fruit, comme le plaisir même. Ah ! que tu as pu atteindre loin dans ma chair le désir de vivre, que j’aimais la vie près de toi et que je m’y sentais puissante !
Auteur:
Havet Mireille
Années: 1898 - 1932
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: F
Profession et précisions: poétesse
Continent – Pays: Europe - France - Suisse
Info:
Journal 2, 11.04.22, p. 262. Merci à Marthe Compain et à son travail de Doctorat : Le journal intime de Mireille Havet: entre écriture de soi et grand œuvre
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baise
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lesbiennes
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volupté
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gratitude
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volupté
Elle m’enfouissait dans son lit, me recouvrait des draps, se collait à moi, me recouvrait, sa bouche dévorait mon visage et se rivait à ma bouche, mais pas longtemps, elle était victorieuse et, bientôt harassée par son propre désir, elle implorait "caresse-moi". Alors nos mains rivalisaient de hâte, et bientôt nous nous pâmions l’une près de l’autre, l’une dans l’autre souvent, tant l’illusion d’une possession totale était absolue.
Elle m’embrassait aussi très bien, un baiser presque immobile où je sentais sa langue douce et tiède qui se faisait exprès très lente pour mieux me remplir. J’implorais plus de précipitation, mais elle, sûre d’elle, ne m’exauçait pas, suspendait même par instants son baiser, me laissait haletante et le sexe en folie jusque, n’en pouvant plus et m’écrasant contre elle, je lui jouissais dans la bouche merveilleusement. Dès que j’avais joui, elle me laissait. Souvent, j’aurais aimé qu’elle me touche encore. Cette abstention délicieuse me laissait insatiable, j’ouvrais les jambes et les refermais contre son genou, alors sa main me reprenait par derrière, me touchait, sentait combien j’étais mouillée et, contre elle, me faisait jouir encore. ()
Auteur:
Havet Mireille
Années: 1898 - 1932
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: F
Profession et précisions: poétesse
Continent – Pays: Europe - France - Suisse
Info:
Journal 2, 28.03.23, p. 407. Claire Paulhan éditeur. Merci à Marthe Compain et à son travail de Doctorat : Le journal intime de Mireille Havet: entre écriture de soi et grand œuvre
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lesbiennes
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plaisir sexuel
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