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épistémologie

Le devoir de l’œil droit est de plonger dans le télescope tandis que l’œil gauche interroge le microscope.

Auteur: Carrington Leonora

Info: 1940 et 1941 dans un hôpital psychiatrique espagnol, après que l’arrestation de son amant Max Ernst

[ vision ] [ dualité ] [ macrocosme ] [ microcosme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

biologie

Compte tenu de l'inconcevable complexité des processus, même dans une simple cellule, c'est une sorte de miracle que le modèle le plus simple possible - à savoir une équation linéaire entre deux variables - s'applique effectivement dans un nombre assez général de cas.

Auteur: Bertalanffy Ludwig von

Info:

[ coordination ] [ microcosme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

psychanalystes

Il y avait à Zurich un tas de gens convaincus que j’étais en train de devenir fou, et qui essayaient de me pousser à aller dans un établissement où un certain docteur Jung (le Bonnet Blanc suisse, à  ne pas confondre avec le Blanc Bonnet viennois, le docteur Freud), s’amusait aux frais (dans tous les sens du terme) des dames et des messieurs obsédés par des idées fixes. 

Auteur: Joyce James

Info: Lettre à Harriet Shaw Weaver, 24 juin 1921

[ microcosme ] [ dénigrement ] [ historique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

renversement

Une singularité, c’est une zone dans laquelle les équations ne fonctionnent plus, donnent des résultats infinis ou aberrants. C’est le cas […] au voisinage du Big Bang ainsi qu’au centre des trous noirs, mais aussi […] au voisinage de la vitesse de la lumière. C’est d’ailleurs ce qui fait dire qu’il ne peut y avoir de vitesse supérieure dans notre Univers. Or ce n’est pas tout à fait vrai. Si on imagine des tachyons, des particules plus rapides que la lumière, les équations de la relativité se remettent à fonctionner normalement, à condition d’inverser les propriétés des dimensions. Pour un observateur tachyonique, le temps serait "du genre espace", on le verrait dans son ensemble comme on contemple un paysage, tandis que l’espace serait "du genre temps", interdisant de voir le bout de ses doigts ni où l’on met les pieds.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle", page 39

[ temps-espace ] [ anomalie ] [ inversion ] [ microcosme ] [ macrocosme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

description météorologique

On signalait une dépression au-dessus de l'Atlantique ; elle se déplaçait d'est en ouest en direction d'un anticyclone situé au-dessus de la Russie, et ne manifestait encore aucune tendance à l'éviter vers le nord. Les isothermes et les isothères remplissaient leurs obligations. Le rapport de la température de l'air et de la température annuelle moyenne, celle du mois le plus froid et le mois le plus chaud, et ses variations mensuelles apériodiques, était normal. Le lever, le coucher du soleil et de la lune, les phases de la lune, de Vénus et de l'anneau de Saturne, ainsi que nombre d'autres phénomènes importants, étaient conformes aux prédictions qu'en avaient faites les annuaires astronomiques. La tension de vapeur dans l'air avait atteint son maximum, et l'humidité relative était faible. Autrement dit, si l'on ne craint pas de recourir à une formule démodée, mais parfaitement judicieuse : c'était une belle journée d'août 1913.

Auteur: Musil Robert

Info: Dans "L'homme sans qualités", tome 1, trad. Philippe Jaccottet, éditions du Seuil, 1957, page 15

[ microcosme-macrocosme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

analogies

Ce que ces deux sciences de l'identification et de la mémoire (recognition), l'évolution et l'immunologie, ont en commun ne se retrouve pas dans les systèmes non biologiques tels que les étoiles "en évolution". Ces systèmes physiques peuvent être expliqués en termes de transfert d'énergie, de dynamique, de causes et même de "transfert d'informations". Mais ils ne présentent pas de répertoires de variantes prêtes à interagir par sélection pour donner une réponse démographique selon un principe héréditaire. L'application d'un principe sélectif dans un système d'identification et de mémoire (recongnition) ne signifie pas nécessairement que les gènes doivent être impliqués, mais simplement que tout état résultant de la sélection est fortement corrélé dans sa structure avec celui qui l'a engendré et que cette corrélation continue à se propager. Il est aussi inexact aussi de dire que la sélection ne peut pas introduire des variations elle-même. Mais une constance ou une "mémoire" des événements sélectionnés est nécessaire. Si les changements sont si rapides que ce qui a été sélectionné ne peut émerger dans la population ou est détruit, un tel  système d'identification et de mémoire (recognition) ne survivra pas. La physique en tant que science dure ne traite pas de tels systèmes de reconnaissance (recognition), qui sont par nature des structures biologiques avec continuité historique. Mais toutes les lois de la physique s'appliquent néanmoins aux systèmes d'identification et de mémoire (recognition).

Auteur: Edelman Gerald Maurice

Info: Bright and Brilliant Fire, On the Matters of the Mind (1992), 79

[ macrocosme ] [ microcosme ] [ organique ] [ inorganique ] [ tétravalence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

perception

Le motif de la forme surgit bien entendu au cours d'une discussion sur l'individualité des "objets réels". Schrödinger donne l'exemple d'un presse-papier métallique en forme de chien danois, qu'il a dû abandonner en Autriche en 1938 et qu'il a seulement récupéré en 1947 en Irlande. "Je suis tout-à-fait sûr que c'est le même chien, affirme-t-il (...) mais pourquoi en suis-je si sûr ?". Ce ne peut être, répond Schrödinger, qu'en raison de la permanence de sa forme qui le rend re-connaissable. L'assimilation du principe d'individuation à la forme est cependant associée à une difficulté majeure que Schrödinger effleure à peine dans le passage sur le chien danois, mais sur laquelle nous serons forcés de revenir à propos du cas des particules élémentaires. Une forme ne définit jamais, en première instance, qu'une espèce : par exemple, celle des chiens danois métalliques de même "modèle". Sur le seul critère de sa forme, le chien danois retrouvé par Schrödinger pourrait parfaitement ne pas être le même exemplaire que celui qu'il a laissé en Autriche neuf ans auparavant, mais un autre exemplaire du même "type". La solution bien connue à ce problème consiste à apposer sur la forme une détermination ultimement individuante, une "haeccéité" selon le vocabulaire de Duns Scot. Telle rayure, tel défaut, telle patine reconnaissable entre toutes, pourraient suffire à faire identifier un exemplaire de chien danois parmi beaucoup d'autres copies. Ce n'est pourtant pas cette issue que choisit Schrödinger, et nous pouvons deviner pourquoi, par référence au problème physique dont il cherche la solution : aucune détermination additionnelle par rapport à la forme générale ne peut être invoquée pour distinguer un proton d'un autre proton, un électron d'un autre électron.

Auteur: Bitbol Michel

Info: "Esquisses, forme et totalité (Schrödinger et le concept d'objet)", in "Erwin Schrödinger, philosophy and the birth of quantum mechanics", éd. Frontières, p.58

[ philosophie ] [ singularité matérielle ] [ microcosme-macrocosme ] [ choix d'un argument ] [ apparences ] [ analogies ] [ précision ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama