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animal chimérique

Tel père, tel fils,
Ni chair, ni poisson, ni os,
Vivant à ses extrémités, mais un peu mort au milieu,
Il avance en trébuchant et en bafouillant,
Tous les chevaux et tous les hommes du roi, réunis, n'ont jamais réussi à faire naître un sourire sur son visage.

Auteur: Rutherford Mike

Info: Début des paroles de "Squonk", chanson de Genesis, sur l'album "Trick of the tail" (1976), inspirée par le "Squonk" de Borges - co-wrote avec Tony Banks

[ avorton ] [ musique rock ] [ pathétique ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

théosophie mystique

Pour la théosophie ismaélienne, la divinité suprême ne peut ni être connue, ni même être nommée comme "Dieu" ; Al-Lâh est un Nom qui en fait est donné à l’Originé primordial, à l’Archange Très-Proche et sacrosaint, au Prôtoktistos ou Archange-Logos. Ce nom en exprime alors la tristesse, la nostalgie aspirant éternellement à connaître le Principe qui lui donne éternellement origine : nostalgie du Dieu révélé, c’est-à-dire révélé pour l’homme, aspirant à se retrouver soi-même par-delà son être révélé.

Auteur: Corbin Henry

Info: Dans "L'imagination créatrice dans le soufisme d'Ibn'Arabî", pages 132-133

[ dieu pathétique ] [ theos agnostos ] [ Allah ] [ source ] [ ontologie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

animal chimérique

Le domaine du "Squonk" est très limité. En dehors de la Pennsylvanie, peu de gens ont entendu parler de lui, bien qu'on dise qu'il soit assez commun dans les champs de ciguë de cet Etat. Le "Squonk" est très sauvage ; généralement il voyage à l'heure du crépuscule. Sa peau, qui est couverte de verrues et de grains de beauté, ne lui sied pas bien ; les connaisseurs les plus avertis déclarent qu'il est le plus malheureux de tous les animaux. Suivre sa piste est facile, car il pleure tout le temps et il laisse une trace de larmes. Quand on le traque et qu'il ne peut pas fuir ou quand on le surprend et qu'on lui fait peur, il fond en larmes. Les chasseurs de "Squonks" ont plus de succès les nuits de froid et de lune, alors que les larmes tombent lentement et que l'animal n'aime pas bouger ; ses pleurs s'entendent sous les branches des obscurs arbustes de ciguë.
M.J.P. Wentling, ancien habitant de Pennsylvanie, maintenant établi à St. Anthony Park, Minnesota, eut une triste expérience avec un "Squonk" près de Monte Alto. Il avait imité les pleurs du "Squonk" et il l'avait amené à se fourrer dans un sac qu'il rapportait chez lui, quand tout à coup le poids s'allégea et les pleurs cessèrent. Wentling ouvrit le sac ; il ne restait que des larmes et des bulles.
WILLIAM T. COX,
Fearsome Creatures of the Lumberwoods,
Washington, 1910

Auteur: Borges Jorge Luis

Info: In "Le livre des êtres imaginaires", L'imaginaire/Gallimard, p. 207-208 - ce récit est présenté par Borgès comme n'étant pas de lui, mais d'un certain "william t. fox", référence qui semble d'ailleurs fondée...

[ métamorphose ] [ pathétique ] [ citation ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

désamour

Elle aspira de l’éther, sourit. Ô les débuts, leur temps de Genève, les préparatifs, son bonheur d'être belle pour lui, les attentes, les arrivées à neuf heures, et elle était toujours sur le seuil à l'attendre, impatiente et en santé de jeunesse, à l'attendre sur le seuil et sous les roses, dans sa robe roumaine qu'il aimait, blanche au larges manches serrées aux poignets, ô l'enthousiasme de se revoir, les soirées, les heures à se regarder, à se parler, à se raconter à l'autre, tant de baisers reçus et à donnés, oui, les seuls vrais de sa vie, et après l'avoir quittée tard dans la nuit, quittée avec tant de baisers, baisers profonds, baisers interminables, il revenait parfois, une heure plus tard ou des minutes plus tard, ô splendeur de le revoir, ô fervent retour, je ne peux pas sans toi, il lui disait, je ne peux pas, et d'amour il pliait genou devant elle qui d'amour pliait genou devant lui, et c'était des baisers, elle et lui religieux, des baisers encore et encore, baisers véritables, baisers d'amour, grands baisers battant l'aile, je ne peux pas sans toi, il lui disait entre des baisers, et il restait, le merveilleux qui ne pouvait pas, ne pouvait pas sans elle, restait des heures jusqu'à l'aurore et aux chants des oiseaux, et c'était l'amour. Et maintenant ils ne se désiraient plus, ils s'ennuyaient ensemble, elle le savait bien.

Elle aspira de l'éther, sourit. Lorsqu'il partait en mission, les télégrammes qu'il lui envoyait en code si les mots étaient trop ardents, ô bonheur de déchiffrer, et elle ses longs télégrammes en réponse, télégrammes de centaines de mots, toujours des télégrammes pour qu'il sût tout de suite combien elle l'aimait, ô les préparatifs en vue du retour sacré, les commandes chez le couturier, les heures à parfaire sa beauté, et elle chantait l’air de la Pentecôte, chantait la venue d'un divin roi. Et maintenant ils s'ennuyaient ensemble, ils ne se désiraient plus, ne se désiraient plus vraiment, ils se forçaient, essayaient de se désirer, elle le savait bien, le savait depuis longtemps.

A quoi penses-tu ? demanda-t-elle. A rien, dit-il, et il lui baisa la main, la regarda. Cette nuit, l’entrée de la petite fille, la lamentable espièglerie de lui dire bonsoir mon oncle, de s’asseoir sur les genoux de son oncle, cuisses nues, de lui dire à l’oreille que si elle n’était pas sage, il pourrait la corriger. Ô tristesse, ô niaiserie, et pourtant en ces deux grotesques, une grandeur, leur pauvre passion en révolte contre son agonie, l’idiote obscénité, dernier recours de leur pauvre passion. 

Auteur: Cohen Albert

Info: Belle du Seigneur, éditions Gallimard, 1968, pages 1104-1105

[ nostalgie ] [ souvenirs blessants ] [ couple ] [ délitement ] [ jeux sexuels ] [ pathétique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson