Le journal est la bouée de sauvetage dans l’océan de ces errements. On le retrouve au soir venu. On s’y tient. On s’y plonge pour oublier les trépidations, on y confie une pensée, le souvenir d’une rencontre, l’émotion procurée par un beau paysage ou, mieux, par un visage, ce paysage de l’âme. On y note une phrase, une colère, un enthousiasme, l’éblouissement d’une lecture. Chaque soir on y revient. On lui voue sa fidélité. La seule qui vaille. La seule qui tienne. Le journal est une patrie.
Grâce à lui, le sismographe intérieur se calme. Les affolements du métronome vital qui explorait le spectre à grands coups paniqués se réduisent alors à une très légère oscillation.
Années: 1972 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain voyageur, aventurier
Continent – Pays: Europe - France