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simplicité

J'écris ce livre pour tous ces gens qui ont une vie simple et très belle, mais qui finissent par en douter

parce qu'on ne leur propose que du spectaculaire.

Auteur: Bobin Christian

Info: Prisonnier au berceau

[ société du spectacle ] [ bon sens ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

superficiel

Dans son application, il se croit d'avant-garde parce qu'il a vu le dernier Godard, acheté le dernier livre argumentiste, participé au dernier happening de Lapassade, ce con. Cet ignorant prend pour des nouveautés "révolutionnaires", garanties par label, les plus pâles ersatz d'anciennes recherches effectivement importantes en leur temps, édulcorées à l'intention du marché. La question est de toujours préserver son standing culturel. L'étudiant est fier d'acheter, comme tout le monde, les rééditions en livre de poche d'une série de textes importants et difficiles que la "culture de masse" répand à une cadence accélérée. Seulement, il ne sait pas lire. Il se contente de les consommer du regard.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "De la misère en milieu étudiant considérée sous ses aspects économique, politique, psychologique, sexuel et notamment intellectuel et de quelques moyens pour y remédier"

[ société du spectacle ] [ dominant-dominé ] [ université ] [ post soixante-huitard ] [ vacherie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

modernité

Le mal, mes chers amis, c’est que la société nous a habitués à vivre paresseusement . Cette paresse, cette nappe d’inertie qui gît en tout homme, au dessous de toutes nos énergies, menaçant toujours de les noyer, il semble que la vie moderne ne l’exclut pas; il semble même qu’elle la favorise, principalement sous l’aspect de la dispersion. L’homme d’aujourd’hui est constamment sollicité à sortir de soi ; il appartient de plus en plus à la foule et à la rue ; il est disponible à tout, sauf à lui-même ; et une âme collective, une âme grégaire tend de plus en plus à remplacer en lui son âme singulière et personnelle.

Auteur: Gadenne Paul

Info: Discours de Gap

[ critique ] [ société du spectacle ] [ extraversion ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

meurtre

Et si tu décides de tuer quelqu’un,

prends n’importe qui et non quelqu’un :

certains hommes sont constitués de parties plus spéciales, plus

précieuses : si tu tues quelqu’un

évite

un président, un roi

ou un type

derrière un bureau – 

ceux-là on de célestes longitudes

de lumineuses attitudes.



Si tu te décides,

prends-nous

nous qui attendons en fumant, le regard sombre

nous sommes rouillés de tristesse et fiévreux

à force de grimper à des échelles cassées.



Prends-nous :

nous n’avons jamais été des enfants

comme les tiens.

Nous ne comprenons pas les chansons d’amour

comme ton amoureuse.



Nos visages sont du linoléum craquelé,

craquelé sous les pas lourds

et assurés de nos maîtres.

 

Nous sommes bombardés de fanes de carottes

de graines de pavot et de grammaire bancale ;

nous perdons nos journées comme des merles fous

et prions pour des nuits alcoolisées.

Nos sourires suintant de suave humanité nous

enveloppent comme les confettis d’un autre : 

nous n’appartenons même pas au Parti.



Nous sommes une scène esquissée par

le pinceau blanc terreux de l’Epoque.



Nous fumons, endormis comme un plat de figues.

Nous fumons, aussi morts que du brouillard.



Prends-nous.



Un meurtre dans une baignoire

ou quelque chose de rapide et brillant ; nos noms

dans les journaux.



Reconnus enfin, l’espace d’un instant,

par des millions de grappes d’yeux indifférents

qui se réservent

pour ne ciller et s’enflammer

qu’au moment où leurs comiques vaniteux, dorlotés, convenables

débitent leurs blagues du café de commerce.



Reconnus, enfin, l’espace d’un instant, 

comme ils seront reconnus

et comme vous serez reconnus

par un homme tout gris sur un cheval tout gris

qui caresse une épée

plus longue que la nuit

plus longue que l’épine dorsale douloureuse de la montagne,

plus longue que tous les cris

lâchés par nos gorges comme des bombes A

qui ont explosé dans un pays plus neuf,

moins organisé.



Nous fumons et les nuages ne nous remarquent pas.

Un chat passe, il se secoue, Shakespeare tombe de son dos.

Suif, suif, chandelle de cire : nos colonnes vertébrales

sont molles et notre conscience brûle

sans y voir de mal

la dernière mèche que la vie

nous a donnée.



Un vieil homme m'a demandé une cigarette 

et m'a raconté ses problèmes

et voici

ce qu'il a dit :

que cette Epoque a été criminelle

et que la Pitié a ramassé les billes

et que la Haine a ramassé le

cash.



Il aurait pu être ton père

ou le mien.



Il aurait pu être un détraqué sexuel

ou un saint.



Mais quoi qu'il fût,

il était condamné

et nous avons fumé au

soleil

et avons pris le temps de 

regarder autour de nous 

pour voir qui était le

prochain. 

Auteur: Bukowski Charles

Info: "poème pour chefs du personnel" dans Les jours s'en vont comme des chevaux sauvages dans les collines, traduit de l’anglais par Thierry Beauchamp, éditions du Rocher, 2008

[ morts-vivants ] [ dévitalisés ] [ appel ] [ victimes idéales ] [ postérité ] [ zombies ] [ attente ] [ société du spectacle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson