contemplation nocturne
Si, par une nuit d'hiver, un voyageur, de l'extérieur de la ville de Malbork, se penche sur la pente raide sans craindre le vent ou le vertige, observe en bas l'ombre qui s'accumule, le réseau de formes qui s'enlacent, tissu de lignes qui se croisent sur le tapis de feuilles autour d'une tombe vide éclairée par la lune - Quelle histoire attend son dénouement là en-bas ? Se demande-t-il, inquiet d'en connaitre l'histoire.
(variante)
Si par une nuit d'hiver un voyageur, en s'éloignant de Malbork, penché au bord de la côte escarpée, sans craindre le vertige et le vent, regarde en bas dans l'épaisseur des ombres, dans un réseau de lignes entrelacées, dans un réseau de lignes entrecroisées sur le tapis de feuilles éclairées par la lune autour d'une fosse vide - Quelle histoire attend là-bas sa fin ? demande-t-il, anxieux d'entendre le récit.
Auteur:
Calvino Italo
Années: 1923 - 1985
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, oulipien
Continent – Pays: Europe - Italie
Info:
Si, par une nuit d'hiver, un voyageur. P 276
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traductions comparées
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imagination
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bible judéo-chrétienne
Comme le montrent clairement sa syntaxe, son vocabulaire, l’abondance (comme en hébreu ou en araméen de l’époque, chez les rabbins et pas seulement chez eux) de ses mots d’emprunt, le grec du Nouveau Testament et des Évangiles en particulier est une langue de traducteurs, et (s’il faut de nouveau le préciser) de traducteurs littéraux.
Loin d’être celui de la soi-disant koïné, c’est un grec sémite, un calque absolu, une langue artificielle par nature, celle de scribes ayant sous les yeux un original ou des originaux hébreux, et s’appliquant s’acharnant à les verser au grec aussi fidèlement que possible, hors toute autre prétention que celle-là. Tout, dans les Évangiles, la manière de citer l’Écriture, la place des compléments de noms, l’utilisation de l’infinitif absolu, l’usage des verbes " faire ", " répondre ", " monter ", " descendre " (etc., etc.), usage idiomatique, les jeux de mots (perdus en grec mais vite lumineux dès qu’on rétrovertit), et mille autres indices, tout nous renvoie au socle sémitique.
Avant d’être " tout à tous ", selon la très malheureuse expression de Girard, les Évangiles sont et étaient, primitivement d’abord de la littérature juive.
Auteur:
Dubourg Bernard
Années: 1945 - 1992
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain, philosophe
Continent – Pays: Europe - France
Info:
L'invention de Jésus, tome 1 : L'Hébreu du Nouveau Testament, pp. 109-110
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interpolations
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traductions
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