Etre fidèle, pour la pensée, ce n'est pas refuser de changer d'idées (dogmatisme), ni les soumettre à autre chose qu'à elles-mêmes (foi), ni les considérer comme des absolus (fanatisme) ; c'est refuser d'en changer sans bonnes et fortes raisons, et - puisqu'on ne peut examiner toujours - c'est tenir pour vrai, jusqu'à nouvel examen, ce qui a une fois été clairement et solidement jugé. Ni dogmatisme, donc, ni inconstance. On a le droit de changer d'idées, mais seulement quand c'est un devoir.
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Info: Petit traité des grandes vertus/PUF 1995 <p.34>
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