L'abbé Terrasson dit bien que si l'on estime la longueur d'un livre non d'après le nombre pages, mais d'après le temps nécessaire à le comprendre, on peut dire de beaucoup de livres qu'ils seraient beaucoup plus courts s'ils n'étaient pas si courts. Mais d'un autre côté, lorsqu'on se donne pour but de saisir un vaste ensemble de la connaissance spéculative, un ensemble très étendu, mais qui se rattache à un principe unique, on pourrait dire, avec tout autant de raison, que bien des livres auraient été beaucoup plus clairs s'ils n'avaient pas voulu être si clairs.
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Info: Dictionnaire des pensées, par Jean de Villers
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