Le paradoxe de l'art de la prose est en ceci que si l'on écrit d'après l'idée on arrive aisément au style plat ; au lieu que si l'on s'accorde de suivre les mots eux-mêmes et tout ce que la langue propose, on arrive quelquefois à relever l'idée elle-même, qui sort alors autre et toute neuve d'un mouvement de nature. Cet accord est proprement le beau. Le beau est un genre de vrai, mais qui échappe à ceux qui cherchent le vrai.
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Info: Propos I, la Pléiade, nrf Gallimard 1956 ;15 novembre 1935 p.1289
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