Le passé n'avait vraiment rien d'un parchemin ou d'un ornement de l'esprit avec lequel on pouvait jouer comme on l'entendait, non. C'était un brouillard, un nuage blanc fait de cellules cérébrales mortes ayant autrefois contenu des souvenirs d'où les détails tombaient comme une vieille peau, jusqu'à ce que certains moments, lumières tièdes et jaunes allumées au hasard, continuent à briller seuls dans la brume.
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Info: Dans l'océan de la nuit, Denoël 1985, t. 1, partie 2, chap. 7, p. 101 et 102
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