L'année amère et froide touche à sa fin. En robe de coton je cherche le soleil sous le porche. Le verger du sud est nu, sans feuilles. Les branches pourrissent en tas dans le jardin du nord. Je bois ma coupe jusqu'à la lie. Et quand je regarde dans la cuisine, aucune fumée ne s'élève de l'âtre ! Livres et poèmes gisent éparpillés à coté de ma chaise. Déjà la lumière meurt, et je n'aurai pas le temps de lire. Ma vie ne ressemble pas à l'agonie de Ch'en, ou Confucius faillit mourir de faim. Mais parfois d'amers reproches me font souffrir. Puis, pour calmer mon désespoir, puissé-je me souvenir que les sages ont jadis souffert de la même mélancolie.
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Info: cité par Kerouac dans, Vanité de Duluoz
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