abrutissement

Plus le quotidien nous abrutit, plus notre regard s'émousse. Tout se passe comme si notre perception, usée par les préoccupations, glisse sur les êtres et les choses sans en rien retenir, qu'elle se contente d'effleurer la réalité sans en rien déchiffrer. Ce qu'on appelle la réalité n'existe pas: c'est un paravent. Précisément, le monde est un trompe-l'oeil et le trompe-l'oeil un monde. On erre dans cet entre-deux.

Auteur: Le Gouëfflec Arnaud

Info: Les Discrets, Editions Ginkgo, 2007, page 100

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