résignation

Il y avait en cette étrange soirée une chose proche de la plus curieuse innocence en Bojan Buloh. Comme si l'innocence, songea Sonja, n'était pas une chose qu'on avait avant qu'elle soit perdue, un état naturel dans lequel on naissait avant que la vie ne le souille à jamais, mais plutôt une chose qui ne pouvait s'atteindre qu'après avoir traversé tous les maux que la vie savait produire. Il était perdu et condamné à la perte, il était damné et vivait avec les damnés, mais en un sens, en un certain sens, à cause de ce qu'il avait subi il avait acquis de l'innocence.

Auteur: Flanagan Richard

Info: Dispersés par le vent, Flammarion 2002, p. 314

 

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