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Pendant ce temps, le grand-duc aux yeux d'ambre, perché bien à l'abri sur la branche basse d'un gommier, lisse ses plumes qui ruissellent d'eau de pluie. Sur l'autre rive, près de l'enchevêtrement de racines de chênes aquatiques et de pins, là où des empreintes de bottes sont imprimés dans la vase, le rapace remarque les plus imperceptibles mouvements dans la danse des pousses de pâturins, devinant grâce à un frisson instinctif dans les fibres de ses muscles que la pluie et le vent couchent les brins d'herbe les plus hauts, tandis que la course effrénée d'un rongeur ou le mouvement vif d'une queue ne manque jamais de faire relever les tiges des roseaux.

Auteur: Machart Bruce

Info: Le sillage de l'oubli

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