grandir

Je n'ai plus personne à qui dire mes choses. Ainsi vont les jours.
"Ma mère est personne", et je suis l'enfant de personne. Donc je ne suis plus une enfant. C'est un adieu à l'innocence que je suis en train de vivre.
On perd un mari : on perd sa vie quotidienne. On perd un enfant : on perd la chair de sa chair, et une part d'avenir. On perd une maman : on perd son enfance, on perd sinon la patrie, -la matrie-, où tout ce qu'on faisait était inoffensif, où il faisait bon être irresponsable; on devient majeur.

Auteur: Fourier Claire

Info: C'est de fatigue que se ferment les yeux des femmes

[ deuil ]

 

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