Lorsque les fruits des campagnes dépouillées par le tranchant de la faucille viennent de récompenser les travaux du laboureur, les fourmis quittent leurs demeures souterraines, et reparaissent, chassées de leurs retraites par le besoin ; elles recueillent les grains d'orge ou de froment abandonnés dans les guérets, et la fourmi qui traîne sa charge avec peine, est suivie d'une autre fourmi chargée d'un semblable fardeau. Ce peuple, faible à la fois et laborieux, ne se laisse pas vaincre par la fatigue, et ramasse pour l'hiver les bienfaits de l'été.
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Info: Sentences [80], trad. Levesque, p.514, in Moralistes Anciens, Paris, 1840
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