La religion, ça veut dire qu'au-delà de la survie d'un organisme unique il y quelque chose qui "relie" des êtres ou des groupes d'êtres. (C'est la source étymologique du mot - religiare... bien que certains avancent que le terme impliquerait plutôt l'idée de "ce qui relie à Dieu et à lui seul" ) Restant sur cette idée première, la survie du groupe, ou solidarité, ou sagesse collective, ou consensus tribal... se cristallise sur base de bon sens et des constats évidents qui émergent de cette vie en commun. Constats qui sont ensuite formulés, écrits. La métaphysique intervient dès qu'existe un corpus genre Torah, Bible ou Coran, soit disant d'origines divine - ce qui est paradoxalement vrai puisque Dieu, symbole des symboles, est à l'origine de tout. Métaphysique, issue - et qui engendre - la manipulation des mots, accordant ainsi grand pouvoir aux théologiens et autres rhétoriciens à partir du moment où ils organisent croyances et sens des mots et du langage. En ce sens religion et politique présentent de fortes similitudes. Et puis, si on creuse la moindre, on voit bien que, linguistiquement, pour peu qu'on s'ouvre vers l'imaginaire et la poésie, tout est interconnecté, tout est dépendant de tout. Il y a un équilibre en mouvement. Une métamorphose incessante. Ici on dirait bien que c'est dès lors Spinoza qui l'emporte. Lui qui fut excommunié par la synagogue pour cause de panthéisme. Un peu comme si les tenants de la chose devenaient fous qu'on fasse démonstration de leur inutilité. Pourquoi alors parler en ce cas d'athéisme juif ? Les humains son incorrigibles Au fait : c'est quoi la religion des fourmis ?
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Info: 3 juillet 2014
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