double existence

Ce récit et la magie d'Internet permettent de nous familiariser avec quelques vies singulières. Celles de l'espagnol Francisco del Puerto au XVIe siècle en Uruguay. De James Morill (1824 - 1865) dans le queensland australien et celle, mieux documentée, du français Narcisse Pelletier en Australie vers 1890. Ces deux derniers, adolescents, furent sauvés ou épargné, avant d'être adoptés et intégrés durant un grand nombre d'année par deux tribus locales anthropophages avant de réintégrer la civilisation. Chacune de ces histoires mériterait de longs récits, par exemple pour conter comment Narcisse Pelletier fut récupéré de force et amené dans un poste militaire de l'extrême nord-est Australien (d'où il tenta de s'échapper) parce que la présence d'un blanc dans une tribu sauvage était insupportable à la représentation hiérarchique d'alors, celle des colonisateurs omniscients - nous. Ou comment ce même Pelletier termina sa vie comme gardien de phare, avec la houle, le fil de l'horizon et les embruns comme musique d'accompagnement à ses aller-et-retour mentaux... méditations insensées sur sa double vie. " Mourir de ne pas pouvoir penser à la fois ces deux mondes. Mourir de ne pas pouvoir être en même temps blanc et sauvage", selon la formule de François Garde dans le récit romancé qu'il a fait de la vie du vendéen.

Auteur: Mg

Info: avril 2014, à propos du livre, Ce qu'il advint du sauvage blanc

[ colonialisme ] [ aborigène ]

 

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