forêt

Il fallait laisser les arbres venir jusqu'à moi. Il en fallait pas placer entre eux et moi la plus petite intention d'aller vers eux, le plus petit désir de les connaître. Il ne fallait pas être curieux, ni impatient, ni surtout fier de sa prouesse. Si je me faisais très attentif, je n'opposais plus aux paysages ma poussée personnelle, alors les arbres ou les rochers venaient s'oser sur moi et y imprimer leur forme comme les doigts impriment leur forme dans la cire.

Auteur: Lusseyran Jacques

Info: Et la lumière fut

[ nature ] [ non-voyant ]

 

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