C'est là que Pari entrevoit son reflet dans la vitrine. D'habitude - surtout ces derniers temps -, un processus mental automatique se met en branle quand elle s'avance devant un miroir afin de la préparer à cette vision plus âgée d'elle-même. Cela la protège. Cela atténue le choc. Mais dans cette devanture, elle se surprend à l'improviste, totalement démunie face à une réalité non déformée par son propre aveuglement. Elle aperçoit une femme d'un certain âge vêtue d'une tunique lâche et terne et d'une jupe de plage qui ne cache pas assez les bourrelets sur ses genoux. Le soleil fait ressortir ses cheveux gris, et malgré son eye-liner et son rouge à lèvres, son visage est de ceux sur lesquels le regard d'un passant ne se pose que pour s'en écarter, comme devant un panneau de signalisation ou un numéro de boîte aux lettres.
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Info: Ainsi résonne l'écho infini des montagnes
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