Dans la Ballade no 2, la mesure était à six-huit, une alternance de temps forts et de temps faibles, le rythme du coeur humain. Pas étonnant qu'il n'existe aucun enregistrement significatif. Peut-être cette ballade se révélait-elle tout bonnement impossible à enregistrer. Elle semblait trop insaisissable, trop insondable. Tout était une question de rythme, je le savais, mais l'art de garder le rythme tenait moins au fait de le respecter que de s'en libérer, d'en créer l'illusion plutôt que d'en être prisonnier ; c'était de la magie, au même titre que mettre des éléphants en bouteille, ou attraper la Voie lactée à la main, telle une luciole.
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Info: Wunderkind, Ballade n° 2 en fa majeur, op. 38 de Chopin
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