Il faut reconnaître que la langue française est un facteur d'unité. Chaque ethnie, chaque tribu a son dialecte, enfin sa langue. Par exemple, moi, je suis un Attié, j'enseigne en pays agni. Si ce n'est en français, en quelle autre langue voudriez-vous que j'enseigne ? Mon collègue de la classe voisine est un Guinéen. Tu vois donc, Nanan, dans ce petit cercle que nous formons, sans la langue française, il aurait fallu au moins deux interprètes pour mon collègue et moi, sans parler des élèves, qui parleraient aussi bien le peul que l'agni ; et un autre entre l'Attié que je suis et l'Agni que vous êtes (...) Le français permet, de Brazzaville à Abidjan, en passant par Dakar, à tous les frères africains de se comprendre, de communiquer ; tout ça est vraiment extraordinaire.
Auteur:
Info: La carte d'identité
Commentaires: 0