C'était un regard à vous fendre l'âme, un regard désarmé, le regard que la douleur et le pardon ont éprouvé, le regard d'une biche blessée à mort, comme l'on dit si poétiquement. Instinctivement, on en prenait ses distances, pourtant il y avait dans ce regard de la gaieté et de l'humour, une intelligence éveillée et de la force, une énergie tendue vers la joie de vivre, et il m'avait atteint de plein fouet et me demandait des comptes... ô mon Dieu, que j'étais vil !
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Info: Mémoires d'un antisémite
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