ego

J'ai toujours été petit, maigre, chétif, mon visage avait une invariable pâleur de cire, mes épaules étaient si hautes que je pouvais donner l'impression d'une légère difformité, des cernes bleu sombre bordaient en permanence mes yeux, mes os et mes articulations étaient et sont aujourd'hui encore délicats.
S'étonne-t-on que malgré cela je haïsse toute faiblesse ? N'est-il pas vrai plutôt que, dans le fond de son coeur, on ne saurait rien tant haïr et mépriser que soi-même et sa propre image ?

Auteur: Ungar Hermann

Info: Enfants et meurtriers

[ miroir ] [ apparence ] [ gêne ] [ self-description ]

 

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