J'aime ce que j'appelle "la thérapie mi-figue mi-raisin". Les patients ne savent pas ce que je pense : ils ne savent pas si je suis sérieux ou si je plaisante, si je dis ce que je pense ou si je cherche à les provoquer, si je ne dis pas ce que je pense vraiment ou si je dis des choses que je ne pense pas vraiment ; et quand ils croient l'avoir deviné, je m'échappe avec une boutade. Cela les amuse souvent, les exaspère parfois, mais ce n'est pas l'important. L'important, c'est qu'ils sont en déséquilibre, privés de repères et ainsi plus disponibles au changement qui est mouvement. La thérapie reste ainsi dynamique, la curiosité sans cesse stimulée, grâce à une confusion sans cesse entretenue.
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Info: Erickson, hypnose et psychothérapie
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