incarnation

... notre propre corps n'est en effet rien d'autre que la part d'intériorité la plus proche de nous, inséparable de notre intimité, de notre identité ; mais nous en sommes aussi coupés, au point qu'il nous faut apprendre à le connaître et à l'étudier de l'extérieur comme tout autre objet. Ainsi, dans nos relations d'objet, il est à la fois le champ de séparation, qui nous coupe de tout le reste, et le lieu de rencontre avec toute chose - ce qui délimite notre individu et le fond avec tout le reste - jusque dans notre formule chimique, par laquelle nous sommes assimilés à l'inorganique, étant constitués des mêmes éléments.

Auteur: Andreas-Salomé Lou

Info: Lettre ouverte à Freud

[ solipsisme ]

 

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