Paco, le forgeron, ne voulait pas que son fils progresse; il se contentait de le voir forgeron comme lui et suffisamment habile pour soumettre le fer à sa volonté . Ça c'était un beau métier ! Et pour être forgeron, il n'y avait pas besoin d'étudier pendant quatorze ans, ni treize, ni douze, ni dix, ni neuf, pas une seule année. Et l'on pouvait devenir un homme gigantesque et corpulent comme le père du Bousseux. Daniel le Hibou ne se lassait jamais de regarder Paco, le forgeron, maitriser le fer dans sa forge.Il était fasciné par ces avant-bras gros comme des troncs d'arbres, couverts d'un poil épais et roux avec, en relief, plein de muscles et de nerfs. Sur que Paco le forgeron pourrait soulever la commode de sa chambre d'un seul de ses bras imposants... Ça c'était un homme. Pas comme Ramon, le fils du pharmacien, pomponné, raide, pale, comme une jeune fille maladive et prétentieuse. Si ça c'était le progrès, lui, décidément ne voulait pas progresser. Pour sa part il lui suffisait de posséder une paire de vaches une petite fromagerie et un jardin insignifiant derrière la maison. Il ne demandait rien de plus....
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Info: Le chemin
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