L'espérance messianique a sa grandeur, elle illumine la nuit de l'exil, mais elle a la faiblesse du provisoire qui ne s'épuise pas. "Vivre dans l'espérance est quelque chose de grand, mais c'est aussi quelque chose de profondément irréel." Cela dévalorise la charge propre de toute situation particulière, qui ne peut donc jamais être vécue pleinement; le provisoire, l'inachevé, dévalorise précisément ce qui est central dans toute entreprise et ce qui est important pour celle-ci. L'espérance messianique a transformé l'existence juive en une vie en sursis, elle a indexé la vie concrète sur le "comme si".
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Info: Le temps presse, Du culte à la culture
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