puberté

Fin de mon enfance.
Vers douze ans, à Paray, j'eus une grande colère au sujet d'une chose qu'on me disait devoir être faite, si telle autre avait lieu. Je m'emportai sur une allégation toute conditionnelle d'ailleurs et qui prouvait à quel point, déjà, la fiction m'intéressait. Ma mère me poursuivit dans le jardin pour me punir. Je me sauvai, et puis je résistai, puis m'arrêtai subitement, avec l'idée que, si j'avais voulu me défendre, j'aurais été le plus fort. Cette satisfaction me fit accepter la punition et mon enfance finit avec le premier sentiment que j'étais supérieur en quelque chose à mes parents.

Auteur: Régnier Henri de

Info: Les Cahiers inédits 1887-1936

[ métamorphose ] [ déclic ]

 

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