Les grandes épidémies meurtrières ont disparu. Elles ont toutes été remplacées par une seule : la prolifération des êtres humains eux-mêmes. La surpopulation constitue une sorte d'épidémie lente et irrésistible, inverse de la peste et du choléra. On peut seulement espérer qu'elle s'arrêtera d'elle-même, une fois repue de vivants, comme le faisait la peste, une fois repue de cadavres. Le même réflexe de régulation jouera-t-il contre l'excès de vie qu'il a joué jadis contre l'excès de mort ? Car l'excès de vie est plus mortel encore.
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