Un autre homme eut les "couilles" de tenir bon : Franz Beckenbauer, que Cantona admirait pour sa "droiture allemande" et son refus de participer à ce qu'Éric appelait le "dilettantisme méridional" - en interdisant le vestiaire aux éléments venus de l'extérieur, par exemple, ce qui exaspérait les journalistes locaux, qui bénéficiaient de passe-droits depuis la nuits des temps. Il est rare qu'un entraîneur ayant remporté la Coupe du monde écoute les conseils d'un chanteur raté. Aussi lorsque Tapie, vers la fin de l'année, tenta une causerie de mi-temps avec les joueurs, le Kaiser lui rappela poliment qui était en charge de l'équipe. Sous le regard admiratif d'Olmeta, il dit : "C'est moi le patron." Il ne le resta pas longtemps. Beaucoup de gens pensent que le sort de Beckenbauer fut scellé à l'instant même où il osa remettre Tapie à sa place.
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Info: Cantona, le rebelle qui voulut être roi
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