J'ai commencé à gifler la siamoise sur le museau, gentiment d'abord, comme pour jouer, puis un peu plus fort. Pourtant, il n'y avait rien au monde que j'aime plus que les chats, mais elle non, il n'y avait rien à faire, elle me narguait, elle ne voulait pas m'avouer qui était son amant, elle se contentait d'essayer d'attraper mon nez avec sa patte, comme si j'étais là pour m'amuser. Sale chatte. Il n'y a rien de plus vicieux que les siamoises, toujours en chaleur. Je ne pouvais pas tolérer plus longtemps cette obstination à se moquer de moi. D'une main je lui ai fermé la gueule, pour qu'elle ne miaule pas, et de l'autre je l'ai étranglée. C'est si mince le cou d'un chat, si fragile, on peut le broyer entre ses mains comme un poussin.
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Info: Jérôme : L'enfance de Jérôme Bauche
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