suicide

Et alors, je l’ai vu, ce satané portable. Il était là, au bout de son fil, avec le reggae qui tournait en boucle. Tu t’es donné la mort en musique mais, avant, tu as fait taire ton téléphone à jamais. Ce téléphone par lequel tout est arrivé, les insultes, le harcèlement. L’arme du crime. Tu l’as tué symboliquement.
Oui soudain, ton geste prenait son sens. Et la colère nous a envahis, une vague monstrueuse qui nous a suffoqués. On t’avait fait tant de mal que tu avais pendu ton téléphone et préféré partir, c’était odieux, insupportable.

Auteur: Fraisse Nora

Info: Marion, 13 ans pour toujours

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